A l’occasion du lancement, le12 octobre, de la semaine mondiale de l’alimentation, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a alerté sur la fragilité des systèmes alimentaires mis en place.
« Les systèmes alimentaires sont l’une des principales raisons pour lesquelles nous ne parvenons pas à rester dans les limites écologiques de notre planète », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui estime que les systèmes alimentaires qui ont un impact profond sur les économies, la santé et l’environnement feront l’objet d’un sommet mondial.
La semaine mondiale de l’alimentation qui prendra fin le18 octobre culminera avec la Journée mondiale de l’alimentation célébrée le16 octobre. Mais le secrétaire général a souligné que ces mêmes systèmes alimentaires peuvent aussi être déterminants dans la lutte contre la crise climatique, en permettant de contrer la perte de la biodiversité et d’édifier des sociétés plus saines.
« Cette année, la pandémie de Covid-19 a mis en évidence la fragilité de nos systèmes alimentaires », a dit Antonio Guterres, rappelant que des millions de personnes sont venues grossir les rangs des affamés alors que des millions d’emplois ont été perdus et que l’urgence climatique mondiale s’emballe.
Pour aborder ces questions, le chef de l’ONU entend convoquer, l’année prochaine, un sommet sur les systèmes alimentaires. Le but de ce sommet est de maximiser les avantages d’une approche des systèmes alimentaires dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de relever les défis des changements climatiques. Pour le secrétaire général, il s’agira d’un « sommet des peuples » et d’un « sommet des solutions ».
Sommet mondial sur les systèmes alimentaires en 2021
La réflexion sur les systèmes alimentaires qui est « axée sur l’action » se déroulera en deux temps. A commencer par une réunion préparatoire à Rome en Italie, siège des agences alimentaires de l’ONU (FAO, PAM et FIDA).
« Cette réunion qui s’appuiera sur des dialogues ouverts à toutes et à tous, au niveau national et régional, permettra de définir des actions audacieuses pour des systèmes alimentaires inclusifs et durables », a précisé le secrétaire général.
Dans un second temps, les Nations unies organiseront le sommet sur les systèmes alimentaires pour attirer l’attention de tous les dirigeants mondiaux sur cette question.
« Si nous voulons des systèmes alimentaires inclusifs et durables, nous devons nous engager et agir au niveau mondial », a affirmé le chef de l’ONU, exhortant tout le monde à prendre part à cette réflexion.
Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable est le second des dix-sept objectifs de développement durable (ODD). Selon les Nations unies, le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre cet objectif de « Faim Zéro » d’ici à 2030. Si les tendances récentes se poursuivent, le nombre de personnes touchées par la faim dépasserait huit cent quarante millions d’ici à 2030.
L’ONU, à travers son Programme alimentaire mondial qui vient de recevoir le Prix Nobel de la paix 2020, est engagée à lutter contre cette insécurité alimentaire « dommageable à tous ».