A l’occasion de la célébration de la vingt-cinquième édition de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe, la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, a prononcé une déclaration au nom du gouvernement.
Le 13 octobre de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. Cette célébration, a déclaré la ministre du Tourisme et de l’environnement, marque le point culminant d’une prise de conscience de la communauté internationale sur les vulnérabilités croissantes engendrées par des phénomènes tels que les changements climatiques et les activités humaines.
Le thème choisi par les Nations unies pour célébrer la vingt-cinquième édition, est : « Augmenter le nombre de pays dotés de stratégies pour la réduction des risques de catastrophe aux niveaux national et local d’ici à 2020 ». Ce thème résulte de la priorité du Cadre de Sendai, qui porte sur le renforcement de la gouvernance des risques de catastrophe pour mieux les gérer.
Dans son adresse, la ministre du Tourisme et de l’Environnement a souligné que les catastrophes naturelles sont devenues à l’échelle mondiale une véritable calamité, accentuée par des phénomènes extrêmes induits par des changements climatiques, tels que les pluies diluviennes, les ouragans, les tsunamis, qui sont à l’origine d’innombrables pertes matérielles et des vies humaines.
Cette vingt-cinquième édition, poursuit-elle, est célébrée en République du Congo dans un contexte particulièrement préoccupant, après les graves inondations que le Congo a connues en 2019 dans sa partie septentrionale et les prévisions météorologiques de cette fin d’année, qui ne sont guère rassurantes. « Les catastrophes naturelles ne sont pas une fatalité. Ce ne sont ni des châtiments divins, ni l’effet d’un destin imprévisible sur lequel nous n’aurions aucune prise. Si certaines sont imparables, dans la plupart, la responsabilité humaine, est engagée. Ainsi en va-t-il des éboulements, des glissements de terrains, des incendies, des effondrements d’habitations et même des inondations. Certaines de ces catastrophes sont dues aux bouleversements climatiques ; d’autres à notre déficit de prévention et de prévision », a déclaré la ministre.
Arlette Soudan-Nonault, a indiqué que les catastrophes naturelles peuvent être anticipées, afin de réduire leurs impacts, souvent dévastateurs, sur les populations. A cet effet, le défi consiste en définitive à renforcer les capacités de résilience des communautés face à ces phénomènes devant lesquels elles se trouvent souvent démunies, en se dotant de tout le dispositif institutionnel et légal nécessaire à la gestion des risques des catastrophes. Pour ce faire, toutes les parties prenantes sont concernés, l’Etat, la société civile, les populations elles-mêmes dans une démarche concertée et inclusive.
Pour la ministre de tutelle, le thème de cette année interpelle, à plus d’un titre, les décideurs qu’ils sont. Des programmes nationaux et locaux de réduction des risques de catastrophes, alignés sur le Cadre de Sendai, lequel s’applique aux catastrophes causées par des dangers naturels ou artificiels, ainsi qu’aux aspects environnementaux, technologiques et aux dangers et risques biologiques, devront être élaborés. Ces instruments, une fois disponibles impliquent au niveau national une profonde compréhension du risque de catastrophes, ainsi qu’un engagement des communautés à prendre une part active dans ce combat.
Ainsi le département, dont Arlette Soudan-Nonault a la charge, entend à court terme : actualiser et harmoniser le plan de contingence et la stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes, en cohésion avec le cadre de Sendai et la stratégie Afrique centrale ; mettre en place des mécanismes de coordination des parties prenantes tant au niveau national que local ; élaborer des cadres légaux relatifs à la gestion des risques de catastrophes ; et enfin, mettre en place un système d’alerte précoce.
Le département, dont elle a la charge, entend travailler avec toutes les parties prenantes, à la sensibilisation, l’éducation et la formation des différentes couches de la population sur la gestion des risques de catastrophes.
Le Congo, étant confronté à des situations d’urgence qui occasionnent d’importants dégâts, la ministre du Tourisme et de l’Environnement a lancé l’invité. « J’invite ainsi toute la communauté nationale à rester mobilisée pour aider nos communautés à être plus résilientes face aux risques de catastrophes présentes et futures. Il en va certes de la responsabilité du gouvernement de la République, à qui le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, a assigné le devoir de garantir la sécurité pour tous et surtout pour les plus vulnérables. Mais il en va aussi de la responsabilité de chaque citoyen conscient. Car quand survient une épreuve collective, il n’est d’autre solution que de faire preuve de solidarité », a conclu la ministre.