Afrique- France : le CPA en quête de financements pour des projets porteurs

Mercredi, Octobre 14, 2020 - 17:49

A l'issue d'un débat public qui a eu lieu à la fin du mois de septembre à Bordeaux, le Conseil présidentiel pour l'Afrique(CPA) a collecté des requêtes. Le Conseil est à la recherche de pistes pour faciliter l’accès aux financements.
 

Le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) doit trouver des pistes de financements à " l'entrepreneuriat de la diversité et des diasporas". Son défi : obtenir des pouvoirs publics la création d’un guichet unique pour la formation et le financement des entrepreneurs européens et africains à travers une diversité d'interlocuteurs. Des membres du CPA, membres de l’entrepreneuriat aquitain et francilien et des représentants de structures d’accompagnement ont sondé  le public pour ses attentes. Cette rencontre visait à compenser l'annulation du sommet Afrique-France, prévu en juin dernier, à Bordeaux.

Pour l’Agence France entrepreneur, les 5% des 2,7 milliards d'euros alloués aux Quartiers politiques de la ville (QPV) ne permettent pas de relever les défis et d'atteindre la cible dans les 1500 QPV. Pour Abdésamad Baazizi, président d’Anje Aquitaine (Associaton nationale des jeunes entrepreneurs), ce manque d’impact est d’abord un problème d’intermédiation. Alors que l’accompagnement échappe à certains bénéficiaires potentiels. Pour Moussa Camara, président des Déterminés, il est urgent de réduire le nombre des interlocuteurs (Anje, ADIE, BPI…) et de les rendre plus visibles.

Pour le coordinateur du CPA, Wilfrid Lauriano do Rego, la densité d’entreprises est deux fois moindre dans les QPV qu’ailleurs malgré un potentiel et des besoins forts. Mais l'objectif du CPA est d' entendre toutes les populations de l’entre-deux continents et qui font des incubateurs un passage obligé. Les représentants des diasporas ont partagé leur expérience de "premières générations " en France, distincte mais problématique que celle des "quartiers". Pour recentrer la discussion autour du financement, Diana Brondel, fondatrice de Xaalys, a poussé un coup de gueule : "Marre du misérabilisme ! [issue]  de la diaspora, une femme noire financée majoritairement par des hommes blancs".

Diane Blondel fixe l’attention sur le problème de l’accès aux capitaux, sur la difficulté de " croiser les cercles", en vue de prendre le risque de financer et garantir les porteurs de projet voulant opérer en France et en Afrique.

Noël Ndong
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