La Commission Défense et sécurité de la chambre basse du Parlement a présenté, le 17 octobre à Brazzaville, aux ministres en charge de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou et de la Défense nationale , Charles Richard Mondjo, son rapport relatif aux bavures des agents de la Force publique, au phénomène du banditisme dans les grandes agglomérations et aux revendications sur les carrières professionnelles.
S’agissant des bavures, le rapport note que celles-ci sont surtout dues au port du masque rendu obligatoire du fait de la pandémie de coronavirus à travers l'arrêté du ministre de l’Intérieur disposant en article 7 que tout contrevenant est passible d’une amende de 5.000 FCFA. Malheureusement, souligne le rapport, de multiples dérapages accompagnent cette mesure telle que l’utilisation abusive d’armes à feu dans le cadre du contrôle et le passage à tabac des citoyens interpellés.
A titre d’exemple, le rapport a épinglé le cas d'une jeune fille âgée de 23 ans bastonnée à mort par les gendarmes le 28 septembre à Nkayi. Le 30 septembre à Kintélé, un jeune homme conducteur de moto a trouvé également la mort dans un accident ; parce que poursuivi par un policier pour défaut de masque. A Pointe-Noire, une dame s’est faite écraser par un gros véhicule du fait d’avoir été poursuivie par la police pour le même motif. Pour la population, c’est l’appât du gain qui pousserait les agents de la Force publique à la brutalité.
Abordant le point sur le banditisme dans les grandes villes de Brazzaville et Pointe-Noire, notamment le phénomène des bébés noirs, le rapport souligne que depuis plusieurs années, des jeunes se livrent à ces pratiques ignobles dans les quartiers périphériques de manière répétitive. Il ne se passe plus un seul instant sans apprendre qu’un braquage, un viol ou un assassinat a été perpétré dans un coin d'une des aggloméartions du Congo, relève le rapport .
Quant aux revendications des carrières professionnelles, il fait état des dossiers relatifs aux réclamations venant soit des recrutements dans la Force publique, soit à la gestion des carrières des agents. Au nombre de ces dossiers figurent actuellement les oubliés de Loudima dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de cessez -le feu et de cessation des hostilités entre le haut commandement de la Force publique et le haut commandement des forces d’autodéfense de la résistance, signé le 29 décembre 1999 à Brazzaville.
La reconstitution des carrières des soldats de la classe 94 hors de la Force publique. La prise en compte des 63 militaires et gendarmes titulaires des diplômes supérieurs obtenus dans les établissements d’enseignement supérieurs publics ou privés oubliés au cours spécial des officiers de l'année 2011. Il en est de même des oubliés des anciens éléments du 15ème RIM du 31 juillet externes et internes promotions 98. Les nouvelles recrues pour le compte de la direction générale de la sécurité présidentielle radiées en 2016 et bien d’autres.