Face à la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19, le chef d'Etat français a confirmé le durcissement des mesures sanitaires. Dès le 30 octobre, la France sera à nouveau confinée. L'annonce a été faite par le président Emmanuel Macron. De nouvelles restrictions seront mises en place pour lutter contre l'épidémie.
Ainsi, les Français seront soumis à un nouveau confinement sur tout le territoire, à compter du 30 octobre et jusqu'au 1er décembre « a minima ».
L'annonce était attendue. Elle a été confirmée par le président français, Emmanuel Macron, le 28 octobre, lors de son allocution télévisée. Cependant, « les écoles resteront ouvertes, le travail pourra continuer, les Ehpad et les maisons de retraite pourront être visitées », a-t-il précisé. Le "télétravail sera à nouveau généralisé" [...]l'activité continuera avec plus d'intensité […] les guichets des services publics resteront ouverts [et] les usines, les exploitations agricoles, les bâtiments et travaux publics continueront de fonctionner. L'économie ne doit ni s'arrêter, ni s'effondrer". Les frontières, elles, seront fermées.
Concernant les commerces, ceux définis comme "non essentiels" comme les bars et les restaurants devront fermer. Face à ces nouvelles mesures, le chef de l'État a promis une réponse économique "plus importante qu'en mars pour une entreprise fermée administrativement avec une prise en charge ». Les déplacements entre territoires devront être limités. L'ensemble des mesures seront détaillées lors d'une conférence de presse prévue pour le 29 octobre et un point sera fait tous les 15 jours pour informer les Français de la situation. « Si d’ici quinze jours, nous maîtrisons la situation, nous pourrons alors réévaluer les choses et espérer ouvrir certains commerces, en particulier dans cette période si importante avant les fêtes de Noël », a-t-il précisé. À noter "le retour de l'attestation", alors qu'Emmanuel Macron a annoncé que les regroupements seront interdits et seuls certains déplacements autorisés.
Une seconde vague "plus meurtrière"
Le chef de l'État a affirmé que "le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n'avaient pas anticipé". Il a rappelé que la France était "débordée" par une deuxième vague "qui sera, sans doute, plus dure et plus meurtrière que la première". Il a évoqué la certitude que "9 000 patients" se trouveront en réanimation à la mi-novembre, soit quasiment la capacité totale des services en France. Emmanuel Macron se base sur les données « inquiétantes » publiées par Santé publique Fance : La moitié des lits de réanimation dans les hôpitaux sont occupés par des malades de la Covid-19.
Une tendance appelée à se renforcer, 33 000 nouveaux cas ayant été répertoriés en vingt-quatre heures, et 523 décès supplémentaires enregistrés; un record depuis le mois d’avril. "Nous sommes tous en Europe surpris par la violence du virus », et par son « accélération », a déploré le président de la République.