Organisée le week-end dernier au Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza (MPSB), la unième conférence scientifique a porté sur le thème "Jeune femme, prends-toi en charge", présenté par le Dr Jean Bruno Bayette, maître-assistant à l'université Marien Ngouabi à la Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines (UMNG-Flash).
Avant de commencer la conférence, une minute de silence a été observée en hommage au Pr Dominique Ngoie-Ngalla, universitaire, essayiste et poète dont l'usage des mots révélait un réel attachement à sa terre. Dans son exposé, le Dr Jean Bruno Bayette, a indiqué qu'en 1985, au lendemain de la troisième conférence mondiale sur les femmes à Nairobi (Kenya), le réseau des femmes oeuvrant pour le développement a été créé avec pour mission d'aider la femme africaine du milieu rural à être davantage actrice de son propre développement et celui de la société et, par conséquent être mieux reconnue comme interlocutrice valable en matière de développement. Deux objectifs principaux ont été définis, à savoir: faire un plaidoyer pour renforcer la position des femmes dans les instances de prise des décisions politiques en termes d'actions affirmative réduisant les inégalités entre les genres ; augmenter le nombre des femmes dans les instances de prise de décision et ainsi progresser vers la réalisation de l'égalité entre les hommes et les femmes. Les résultats qu'a présenté le Dr Jean Bruno Bayette sont le fruit d'un long processus entamé depuis les dernières élections législatives par les femmes. Ce travail de recherche a souligné le conférencier du jour avait pour finalité de dégager les facteurs qui constituent des obstacles à l'implication de la femme dans les instances de prise de décision et d'en dégager les stratégies pour augmenter le nombre de femmes. Cette étude a souligné le conférencier, a révélé que: pour ce qui est de la tendance à méconnaître les compétences de la femme en tant que contribuable à la bonne gouvernance, caractérisée par le partage inégal du pouvoir et des responsabilités entre la femme et l'homme ; la participation de la femme dans les instances de prise de décision est très insignifiante. A titre d'exemple, il a indiqué qu'au sein du gouvernement, sur les 37 ministres il n'y a que 6 femmes; au sénat sur 72 sénateurs, on ne retrouve que 10 femmes, à l'assemblée nationale, il y a 14 femmes sur 151 députés. Cette faible représentativité de la femme dans les instances de prise de décision traduit pour lui, le non-respect du cadre juridique sur la parité en République du Congo. Bien auparavant, la directrice générale du MPSB, Belinda Ayessa, dans son mot introductif déclaré: " À la vérité, concernant le thème de ce jour, au-delà de l'impératif de son énoncé, je vois une invité à la résilience, à la responsabilité, la participation au développement. Je résume là une attente de vous écouter Dr Bayette. Mais je sais, par ailleurs, que toute réflexion sur l'identité ou le rôle de la femme consiste à décrire ou la différenciation ou la dialectique entre identité sociale et identité personnelle. Et ici au Congo, comme ailleurs, l'appartenance à un groupe qui différencie ces deux formes d'identité est un élément déterminant de l'analyse." Pour Belinda Ayessa, l'occasion de cette conférence scientifique est une opportunité d'élever à la conscience de tous les questions de l'heure autour du rôle de la femme "Ce sera une manière Commune de porter ensemble le combat de nos mères, de nos soeurs et filles pour la construction de notre pays", a-t-elle ajouté.