Représenté par Mathias Dzon, Christophe Moukouéké et Raymond Serge Mviri, le Collectif des partis de l’opposition (CPOC) a, au cours d’un point de presse animé le 31 octobre à Brazzaville, demandé la convocation d’un véritable dialogue politique national inclusif ».
Réuni au domicile de son leader, Mathias Dzon, le CPOC s’est insurgé contre ce qu’il qualifie de « nouveau monologue » en préparation à Madingou. Cette plateforme de l’opposition estime que la concertation politique annoncée récemment par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, n’aura aucun résultat conséquent estimant que les précédentes concertations n’ont rien apporté au peuple congolais.
« Le CPOC demande au pouvoir de convoquer un véritable dialogue politique national inclusif, rassemblant toutes les forces politiques et sociales de la nation, en vue de construire des solutions consensuelles et fortes de sortie de crise multidimensionnelle actuelle et de créer les conditions permissives d’une bonne élection présidentielle de 2021 », a-t-il invité. Selon le CPOC, ces assises seront placées sous l’égide de la communauté internationale. L’objectif étant, insiste la plateforme, « d’apaiser le climat de tension qui prévaut actuellement dans le pays ; libérer les prisonniers politiques ; refonder la gouvernance électorale ; restaurer la démocratie ; construire un compromis politique entre le pouvoir et l’opposition. »
Absent lors de la réunion présidée le 22 octobre dernier par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, le CPOC s’est dit profondément indigné par « ces pratiques visiblement discriminatoires » visant à l’exclure de l’échiquier politique congolais. « Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation n’a pas qualité de radier certains partis politiques à son gré car la loi n’a pas d’effets rétroactifs. Le CPOC rappelle que l’élection présidentielle de 2021 est ouverte sans exclusive à tous les Congolais », ont dénoncé les responsables de cette plateforme.
Le CPOC s’est, par ailleurs, dit étonné du choix de Madingou comme lieu de concertation. D’après lui, les raisons de la covid-19 et le manque de moyens financiers évoquées ne sont pas convaincantes. « Les salles de conférence de Madingou ne peuvent pas abriter un nombre important des participants… En ce qui concerne les moyens financiers, la tenue de la concertation à Madingou aura une incidence financière énorme par contre qu’à Brazzaville, les différents participants pour la plupart habitent sur place et les charges seront moindres entraînant ainsi les économies budgétaires », a rétorqué le CPOC.
Notons que sur la dizaine de partis qui composent le CPOC, deux ont été reconnus conformes à la loi cette année. Il s’agit du Congrès africain pour le progrès de Jean Itadi et Christophe Moukouéké ainsi que de l’Union patriotique pour le renouveau national de Mathias Dzon.