Alors qu’Alassane Ouattara a été réélu pour un troisième mandat, l'opposition ivoirienne a annoncé, le 3 novembre, la création d'un Conseil national de transition. L’information a été donnée par le candidat du FPI, Pascal Affi N'Guessan.
Le Conseil national de transition sera, selon le communiqué de l’opposition, présidé par le candidat et chef du PDCI, Henri Konan Bédié. Il prévoit la mise en place d'un gouvernement de transition dans les prochains jours et aura pour mission de préparer un cadre pour l'organisation d'une élection présidentielle transparente, juste et inclusive ainsi que la mise en œuvre des assises nationales pouvant conduire à la réconciliation nationale, en vue de promouvoir le retour de la paix en Côte d'Ivoire.
En effet, c’est au terme d'une réunion d’échange entre les différents leaders des partis de l'opposition que Pascal Affi N'Guessan a rendu publique cette information. Car, pour les opposants, ils ne reconnaissaient plus, Alassane Ouattara comme président de la République et que sa réélection est susceptible de provoquer une guerre civile dans le pays.
« Nous restons dans une dynamique de bras-de-fer avec le pouvoir. En place et nous continuerons toujours à maintenir notre mot d'ordre de désobéissance civile », a déclaré l’opposition.
Par ailleurs, réagissant à cette annonce de l’opposition, le directeur exécutif du parti au pouvoir, Adama Bictogo, a déclaré que la démarche de l’opposition est une démarche inacceptable et contraire à la Constitution. Pour ce faire, le gouvernement doit faire preuve de fermeté.
« Nous considérons que c’est une défiance des autorités et que cela est inacceptable. Nous en appelons donc à la fermeté du gouvernement, mais surtout à l’application de la loi vis-à-vis de l’opposition », a ajouté Adama Bictogo, en déplorant le fait que l’opposition veut entraîner le pays dans une crise et le conduire dans le chaos.