Libye : l’ONU se félicite « des progrès » enregistrés au début des pourparlers

Jeudi, Novembre 5, 2020 - 15:00

Les délégations militaires des deux camps rivaux libyens ont entamé, le 2 novembre, des discussions à Ghadamès, dans le sud-ouest de la Libye, sur l’application de l’accord de cessez-le-feu signé récemment.

C’est la première fois qu’une session de la commission militaire conjointe se tient en Libye, pays englué dans une crise politique, depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. Pour l’ONU, les deux parties ont réalisé d’ores et déjà « beaucoup de progrès ».

« Beaucoup de progrès ont été réalisés aujourd’hui », a déclaré, au premier jour des pourparlers, la cheffe par intérim de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), Stephanie Williams, qui chapeaute la rencontre. « Le courage et la détermination de ces officiers sont ce dont votre classe politique a besoin », a-t-elle lancé en conférence de presse. « Il ne s’agit plus du comité 5+5 maintenant, on peut désormais parler d’un « comité des dix », s’est réjouie Stephanie Williams.

« Les officiers ont assumé leurs responsabilités. Nous verrons si les participants au dialogue politique à Tunis feront preuve du même niveau de patriotisme, de détermination et de courage », a-t-elle précisé. A partir du 9 novembre, un forum du dialogue politique réunira en Tunisie des personnalités libyennes de tous bords en vue d’un règlement en Libye.

Ce pays d’Afrique du Nord est déchiré entre deux pouvoirs rivaux : le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et le camp du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est soutenu par une partie du Parlement élu et son président, Aguila Saleh.

Les pourparlers de Ghadamès interviennent après des réunions à Genève ayant débouché sur la signature, le 23 octobre, sous l’égide de l’ONU, d’un accord de cessez-le-feu permanent avec « effet immédiat ».

Yvette Reine Nzaba
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