Zone Cémac : incertitude sur la tenue de la table ronde pour le financement d’infrastructures

Jeudi, Novembre 5, 2020 - 15:56

Prévu les 16 et 17 novembre à Paris, en France, l'évènement vise à mobiliser des investisseurs européens autour des projets intégrateurs et de développement de l’Afrique centrale. Mais la flambée de pandémie du coronavirus en Europe risque de compliquer le déplacement des participants, surtout des bailleurs de fonds.

À dix jours de l’ouverture de la table ronde pour le financement d’infrastructures en Afrique centrale, les organisateurs font face à une incertitude liée à la pandémie du coronavirus et aux mesures restrictives adoptées en Europe. Le Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (PREF-CEMAC) ne s’est pas exprimé sur un éventuel report de la rencontre, encore moins sur son format présentiel ou en visioconférence.  

Cet évènement est important pour les pays membres de la zone en quête d’investisseurs étrangers. De douze projets au départ pour un coût estimé à 2820 milliards FCFA, le Comité de pilotage du PREF-CEMAC a réduit ces projets à onze en juillet dernier, après avoir notamment jumelé le projet de la route Mbaikoro-Benja-Bekoninga, à la frontière tchado-centrafricaine, avec celui du corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-N'Djamena devant relier le Congo, la Centrafrique et le Tchad.

Estimée à 1,7 milliard de dollars, soit environ 955,4 milliards de FCFA, la route bitumée Ouesso-Bangui-N'Djamena est un maillon du corridor transafricain Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui-N’Djamena, lequel fait partie du réseau du premier programme prioritaire du plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale. Elle comprendra plus de 1310km de corridor, 25,17 km de pénétrantes et 49,07 km de voiries, grâce au bitumage des tronçons de route en terre Ouesso-Bétou (Congo), Bétou-Mbaiki, et Bossembélé-Mbaikoro (RCA-Tchad), ainsi que la réhabilitation des tronçons de routes bitumées Mbaiki-Bangui et Bangui-Bossembélé (RCA).

Les dirigeants veulent à terme accroître les échanges économiques inter-États, l’accès direct aux ports de Pointe-Noire où pourront transiter les marchandises en provenance et à destination de la Centrafrique et du Tchad, la mise en valeur des ressources naturelles et des richesses minières de la région d’Afrique centrale, le désenclavement de certaines zones inaccessibles et la réduction de la pauvreté.

Outre ce projet, il y a aussi la construction du pont Kribi-Campo-Bata reliant le Cameroun et la Guinée Équatoriale ; du port sec de Beloko sur le corridor Douala-Bangui ; du port sec de Dolisie sur le corridor Gabon-Congo ; d’une ligne d’interconnexion des réseaux électriques Cameroun – Tchad ; du barrage hydroélectrique de Chollet entre le Cameroun, le Congo, la RCA et le Gabon.

« L’objectif de la table ronde est de mobiliser à défaut de la totalité, une bonne partie des fonds destinés à la réalisation des projets de développement », a indiqué le Comité de pilotage constitué d’experts de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale, de la Banque des États de l’Afrique centrale, de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale, de la Commission de la Cémac et du PREF-CEMAC.

Fiacre Kombo
Légendes et crédits photo : 
Les membres du PREF-CEMAC lors d'une session à Brazzaville/Adiac
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