L'assemblée générale constitutive des communicateurs traditionnels, chefs coutumiers et autres parties prenantes organisée du 4 au 5 novembre à Brazzaville, a abouti à la mise en place du Réseau national des communicateurs traditionnels et chefs coutumiers pour la capture du dividende démographique (Renactrad).
Placée sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, avec l’appui du Fonds des Nations unies pour la population (Funuap), l’assemblée générale constitutive du Renactrad a permis à la République du Congo d’honorer les engagements pris lors de la conférence régionale de 2018 à Dakar (Sénégal) organisée sur le thème : « partenariat pour la culture, la communication et le dividende démographique » . Au cours des assises de Dakar, il avait été constaté que la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre disposait du Renactrad, sauf la République du Congo.
Les assises de Brazzaville avaient pour objectif d’examiner et adopter les documents fondamentaux devant régir le Réseau et d'élire les membres du bureau exécutif. Le Renactrad se propose d'apporter un appui aux pouvoirs publics dans la capture du dividende démographique en accelerant les transformations sociales necessaires, à travers l'information des populations. Le dividende demographique est aujourd’hui au cœur du débat sur l’émergence de l’Afrique.
Il est l’organe du grand Réseau mise en place dans le cadre de la stratégie de l’Union Africaine visant à inverser les indicateurs relatifs à la morbidité, à la mortalité maternelle, néo-natale et infanto juvénile. Il s’agit, en effet, de faire en sorte que la démographie qui a souvent été présentée comme un frein au développement puisse constituer désormais un atout pour l’essor des pays africains.
Le Représentant du Fnuap au Congo , Mohamed Lemine Salem Ould Moutaba estime que l’amélioration de la santé maternelle, la promotion de la planification familiale, l’autonomisation des femmes et des filles, la lutte contre la violence basée sur le genre, constituent des engagements devant amener au changement. Cela demande des plaidoyers et de la mobilisation communautaire autour des questions qui sont enracinées dans le sous bassement culturel des populations. Pour l'orateur, le Congo qui vient de lancer son Renactrad à la matière pour pouvoir engager une campagne nationale de sensibilisation autour du dividende démographique du pays. Le Réseau, a dit le Représentant du Fnuap, doit être impliqué dans la production et le développement des profils du dividende démographique au niveau des départements.
Il s’est réjoui, par ailleurs, de la création de cet instrument et souhaite que « Celui-ci prenne la place qui lui revient dans le paysage des acteurs du développement du Congo en collaborant avec les structures déjà existantes. », a-t-il fait savoir, en rendant hommage aux disparus tels que Borgia Samba et Prospère Massamba, membres du noyau ayant travaillé à la préparation du document fondateur du Réseau.
Les participants ont remercié le gouvernement congolais et le Fnuap pour leur appui multiforme dans la tenue de l’assemblée générale et leur engagement dans la mise en œuvre du projet. Ils se sont s’engagés à faire des plaidoyers sur le dividende démographique et sur ses implications socio-économiques. De même, ils ont promis de travailler en collaboration avec les réseaux régionaux d'Afrique de l’Ouest et du Centre.
De son côté, le directeur de cabinet du ministre de la Culture et des arts, Emmanuel Douma, clôturant les travaux, a indiqué: « Aujourd’hui, avec la mise en place du bureau de Réseau national des communicateurs traditionnels et chefs coutumiers et l’adoption de ses textes organiques, vous êtes arrivés au parachèvement d’un processus qui a commencé à Dakar, il y a deux ans. Le ministère de la Culture et des arts va vous accompagner dans cette entreprise. », a-t-il signifié , avant d'inviter les membres du bureau à la cohésion et au travail.
Le bureau du Renactrad est constitué de : Hurbain Empouedzino, coordonnateur national ; Parfait Dihoukamba, secrétaire général, chargé de l’administration et des affaires juridiques ; Faustin Eugène Mampolo, secrétaire à l’éducation, à la mémoire et au développement des compétences ; Ngolo Nazaire, secrétaire à la santé, au genre et à la protection de l’enfance ; Jasmin Mbemba, secrétaire chargé des droits de l’homme et de la promotion des droits des populations autochtones ; Fortuné Bateza, secrétaire aux finances et matériels ; Serge Patrick Pandzo, secrétaire chargé des relations publiques et de la communication . Commission de contrôle suivi et évaluation,1er commissaire: Mampassi Damas, 2ème commissaire: Maurice Ngoni ; rapporteur: Rosalie Bindika, et les deux membres: Maurel Mabelé et Ngouolali Kesnov Medurin.