Le contrat conclu le 28 janvier dernier accorde ce délai à l’aménageur-gestionnaire, précise le chargé de mission de l’Agence des zones économiques spéciales (Azes), Auguy Bolanda Menga au cours d’un entretien avec la rédaction.
Dans la foulée de la cérémonie de remise officielle du contrat à l’aménageur-gestionnaire, en l’occurrence la firme Strategos, Auguy Bolanda Menga a tenu à apporter un petit éclairage sur cet important projet qui devrait redynamiser le secteur industriel. L’implantation des ZES participe à une volonté politique d’augmenter le nombre d’industries en RDC à travers des avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers accordés aux aménageurs et autres opérateurs économiques désireux de s’y installer.
La ZES pilote de Maluku apporte bien plus qu’un simple espoir de redonner un second souffle à un secteur industriel qui se meurt faute d’investissements lourds. Situé à 70 km au nord-est de Kinshasa, en bordure du fleuve Congo et à proximité du couloir routier Kinshasa-Kikwit, la ZES de Maluku est érigée sur des terrains existant autour d’une ancienne aciérie appartenant à l’ancienne Société sidérurgique de Maluku, mieux connue à travers ses sigles Sosider. Il existe bien une dimension symbolique qui se traduit par la naissance d’un espace industriel sur les ruines d’une vieille société sidérurgique. Au-delà, il y a le rôle moteur attendu de ce vaste projet d’une centaine de millions de dollars américains dans la mise en œuvre du projet des pôles de croissance.
Selon Auguy Bolanda, expert, ancien coordonnateur principal de la Cellule d’appui aux ZES (Cazes de 2010 à 2016) et chargé de mission de l’Azés depuis 2016, la cérémonie du mercredi dernier marquait d’abord une remise officielle du site de la Zés pilote de Maluku à l’aménageur-gestionnaire afin qu’il débute les travaux de viabilisation. Pour le délai, il est prévu une période de deux ans pour la construction des infrastructures de la zone économique spéciale. « Le site de la Zés a une superficie de 885 hectares, dont 244 constituent la ZES pilote pour laquelle nous avons signé le contrat d'aménagement », explique Auguy Bolanda. Quant au reste du grand projet qui couvre, nous le disions précédemment, une superficie de 885 hectares, il faudra encore attendre. « Les autres ZES, dont Mayi-Ndombe, Kwuilu et autres, ne sont pas encore créées. Il s’agit des projets à venir. Toutefois, elles font partie de l'espace industriel de Kinshasa ». Notons qu' Auguy Bolanda Menga est détenteur d’une licence en sciences économiques de l’Université de Kinshasa, option économie appliquée/gestion financière (1996). Il parachève actuellement ses études de troisième cycle (DEA) en économie publique et développement à l’Université de Kinshasa. Nous y reviendrons.