Parution : Malachie Ngouloubi publie « Les sages parlent »

Samedi, Novembre 7, 2020 - 13:18

« Les sages parlent » est un recueil de dix contes rédigés par Malachie Ngouloubi, à travers lequel l’auteur souhaite partager aux lecteurs, jeunes comme adultes, la philosophie et la conduite des anciens. Coédité par les maisons MCN et l’Harmattan, l’ouvrage compte cinquante-cinq pages.

Après ses premiers pas dans l’univers de l’écriture par le biais de la poésie, Malachie Ngouloubi s’est résolument engagé sur le sentier du conte, l’une des expressions illustrées les plus anciennes de la littérature orale. A travers la première de couverture illustrant un homme âgé avec des cheveux blanc, canne à la main et vivant loin de l’opulence, l’auteur pose avec soin les jalons de l’essence de son présent ouvrage, à savoir s'éléver mentalement pour influencer le physique. 

Le recueil, inspiré de la vie sociale et du savoir des sages congolais, débute avec un avant-propos de l’écrivain, qui présente quelques spécificités du conte, dont la fonction primordiale est de divertir tout en reprochant les travers des humains afin de les emmener à s’améliorer. C'est un genre littéraire qui n'est pas seulement destiné à distraire mais surtout à faire réfléchir, à tirer des leçons et à susciter des débats. Somme toute, une œuvre didactique, comme le veut Malachie Ngouloubi.

La particularité de ce recueil repose sur sa forme figurée, son langage métaphorique et ses dérivés comme l’allégorie et la prosopopée. C’est alors un patrimoine social et intellectuel que les anciens lèguent à la postérité au nom de la sagesse. « Comme pour paraphraser l’un des plus grands conteurs africains, Amadou Hampâté Bâ, le conte, c’est le message d’hier transmis à demain à travers aujourd’hui. Le livre, Les sages parlent, est le fruit de notre collecte des scènes de la vie sociale et des échanges fructueux que nous avons eus avec les sages de notre terroir », précise l’auteur.

Au total, dix histoires, plus ou moins connues ou totalement méconnues, sont contées dans ce recueil, telles « Les dents-maïs de ma mère » qui conseille de ne pas se fier à tout ce qui nous est dit ; « Le Coq et le Renard » dont la leçon à retenir est qu’il y a certaines vérités qu’il faut garder pour soi au risque de mettre sa vie en péril ; « Le regret du Margouillat », qui explique au lecteur la raison pour laquelle, une fois immobile, le margouillat secoue constamment la tête ; « Quel est donc ce métier ? », lequel présente la face cachée de certaines richesses…

A l’allure d’une mélodie cajoleuse, généralement les contes critiquent le mensonge, la fainéantise, la malveillance et la haine, avant d’exalter la justice, la bravoure, l’honnêteté et la solidarité. Les histoires contenues dans ce recueil offrent une belle diversité des enseignements des anciens, avec des fables de divers horizons. Les récits sont amusants, tout en initiant à la vie sociale, offrant pour la plupart d’entre-elles une morale, une leçon de vie, qui permettrait au lectorat de grandir en discernement. Le recueil permet essentiellement de s’initier au langage et habitudes de ceux qui ont acquis une certaine maturité de l’esprit. Contrairement à certains contes, celui-ci n’est pas illustrés en images, susceptibles d’apporter un trait de modernité et d’égaiement, surtout pour les plus jeunes.

Merveille Atipo
Légendes et crédits photo : 
La couverture du recueil de contes « Les sages parlent » de Malachie Ngouloubi/DR
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