Consultations : un mémorandum des évêques catholiques remis au chef de l'Etat

Lundi, Novembre 9, 2020 - 17:27

Une délégation des évêques catholiques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) était, le 9 novembre, au Palais de la nation où elle a conféré avec le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, dans le cadre des consultations des forces politiques et sociales en cours.

Porteuse d’un mémorandum reprenant l’essentiel de ses desiderata à titre de contribution sur la marche du pays, la délégation de la Cénco que conduisait Mgr Marcel Utembi a eu un entretien franc et sincère avec le chef de l’Etat. « Nous lui avons confié toutes nos réflexions et nos analyses sur la situation, et voir dans quelle mesure lui, il peut exploiter nos contributions, nos analyses pour répondre à ses propres préoccupations (...) », a-t-il indiqué à la presse à l’issue de l’audience.  

Levant un coin de voile sur ce document, Mgr Marcel Utembi a indiqué qu’il gravite essentiellement autour des préoccupations que le président de la République avait formulé lors de son discours du 23 octobre dernier. Parmi les principes énumérés dans leur mémorandum comme pistes de solution et pour lesquels ils exigent une préservation au nom de l’intérêt du peuple, les évêques ont épinglé, entre autres, le primat du bien-être de la population sur toute autre considération politique, le respect de la Constitution, la sécurité nationale, l’intégrité territoriale, la stabilité de l’Etat et de ses institutions, la paix sociale, l’Etat de droit et la démocratie. Au-delà de ces considérations, a indiqué Mgr Marcel Utembi, la Cénco milite en faveur d’une évaluation de la coalition FCC-Cach et plaide, en même temps, pour des réformes électorales nécessaires censées conduire à l’avènement « des institutions fortes de légitimité et pouvant rapidement booster le décollage d’un véritable Etat de droit ».

Faisant partie de la délégation, le cardinal Fridolin Ambongo a, pour sa part, insisté sur le changement qu’attendent les Congolais à l’issue de ces consultations, la situation actuelle, a-t-il dit, ayant démontré ses limites. « Le peuple n'est plus au cœur de l'action de ceux qui gouvernent », a-t-il martelé tout en laissant au chef de l'Etat la latitude d'apprécier et de décider de la suite à donner aux différentes contributions qu’il aura recueillies sur la marche du pays.         

Alain Diasso
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