Commission nationale de transparence : le cri du cœur de Joseph Mana Fouafoua

Mardi, Novembre 10, 2020 - 12:30

Plus d’un an après sa création en mai 2019, la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques(CNTR) ne dispose pas d’un siège ni d’un budget de fonctionnement. Le président de la CNTR, Joseph Mana Fouafoua, a rencontré, le 9 novembre, le ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, pour réclamer la prise en compte de son institution.

La création d’une institution indépendante de contrôle de la gestion des finances publiques, la CNTR, est l’une des recommandations des partenaires du Congo, dont le Fonds monétaire international(FMI) avec lequel le pays a conclu un programme.

La CNTR a, entre autres missions, de veiller à la stricte application du code relatif à la transparence et à la responsabilité dans la gestion des finances publiques, puis d’en informer les autorités en cas de violation ; de recueillir et diffuser les meilleures pratiques en la matière ; de requérir toute expertise pour la validation des informations relatives aux recettes et aux dépenses publiques. 

La rencontre entre les membres de la CNTR et le ministre des Finances, ainsi que son collègue délégué au Budget, Ludovvic Ngatsé, a permis de poser les bases d’une future collaboration.

« Nous avons évoqué le contenu de nos objectifs et la manière de collaborer, parce qu’il s’agira de contrôler les finances publiques. Nous avons échangé également sur les moyens qui vont nous permettre de travailler. Nous avons échangé enfin sur les organes de contrôle qui existent, à savoir l’Inspection générale des finances, la Cour des comptes et de discipline budgétaire, le Parlement », a indiqué Joseph Mana Fouafoua.  

Il a rappelé la démarche de travail de son institution, qui est celle de vérifier avec le gouvernement que les règles liées à la gestion des finances publiques sont bien respectées. Une fois le constat fait, la CNTR établie des rapports périodiques chaque semestre, qui sont adressés au président de la République, aux deux chambres du Parlement, au Premier ministre, au ministre des Finances et celui de la Justice. « L’institution n’a pas un pouvoir de coercition. Lorsque le rapport fait état d’une mauvaise gestion, il appartient à la justice de se saisir du dossier », a signifié le président de la CNTR.  

À noter que les onze membres de cette institution indépendante ont été nommés par décret présidentiel et ont prêté serment le 2 octobre dernier. Ils sont composés des représentants de la présidence de la République, du gouvernement, du Parlement, de la société civile et des journalistes.

 

Fiacre Kombo
Légendes et crédits photo : 
- Joseph Mana Fouafoua faceà la presse/Adiac - La délégation de la CNTR reçue au ministère des Finances/Adiac
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