Le point a été abordé au cours d’un échange que le Dr Honoré Tabuna, commissaire à l’environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural, a eu avec la ministre du Tourisme et de l’Environnement, coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, le 9 novembre.
L’échange entre les deux personnalités a porté sur les priorités et les attentes dans le rôle que devrait jouer cette commission sous-régionale, pour accélérer le processus d’opérationnalisation de la commission climat du bassin du Congo et son instrument financier le Fonds bleu, les mécanismes de redynamisation du Fonds pour l’économie vert en Afrique centrale, ainsi que la problématique sur les tourbières du bassin du Congo. L’accompagnement de la CEEAC dans la mise en œuvre du cadre de seinday sur les risques de catastrophes a été également au cœur de cet entretien.
S’exprimant à sa sortie d’audience, le Dr Honoré Tabuna a souligné qu’avec « l’Accord de Paris », ils sont rentrés dans cette nouvelle révolution qui amène vers l’utilisation des énergies renouvelables. D’où, avoir une économie qui produit moins des CO2 est une très bonne chose, parce que le CO2 est responsable du réchauffement de la planète.
Quant à la confiance que les onze chefs d’État de la CEEAC ont placée en lui, le Dr Honoré Tabuna pense que cette charge est encore plus lourde à porter parce que le président en exercice pour le démarrage de cette commission est le chef d'Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso. C’est lui qui va porter toute la commission en tant que président de la République pour au moins une année, à compter du 27 décembre 2020.
Quant à la protection de l’environnement et l’opérationnalisation du Fonds bleu pour le bassin du Congo, le Dr Honoré Tabuna dit que c’est depuis Rio en 1992 que tous les États membres du système des Nations unies ont pris des engagements pour faire ce qu’ils appellent maintenant développement durable ; un développement qui va s’appuyer sur trois piliers, le pilier écologique (l’environnement) ; le pilier économique et le pilier social.
« Nous devons donc lutter contre le phénomène de la déforestation. Au niveau du bassin du Congo, nous avons fait des efforts qui font aujourd’hui que quand on compare avec les trois bassins tropicaux au monde, nous sommes le bassin où le taux de la déforestation est le plus bas », a-t-il déclaré.
Pour le Dr Honoré Tabuna, il y a des efforts qui ont été faits par les États, par la CEEAC avec son institution spécialisée qui est la commission des forêts du bassin du Congo. Ils vont poursuivre la promotion de cette déforestation. Mais pour que cette promotion soit permanente et réelle, ils ont au niveau de la sous-région développé l’économie verte, c’est-à-dire faire de la déforestation puis lutter contre la déforestation tout en privilégiant le développement socio-économique. Ceux qui font de la déforestation à travers l’agriculture veulent se nourrir d’où, ils ont pris la décision de ne plus faire de l’agriculture sur brûlis tel qu’elle se pratiquait, mais faire ce qu’on l’appelle l’éco agriculture ; une agriculture qui permet de gagner de l’argent (côté économique), qui permet de créer de l’emploi (côté social), mais qui permet également la protection, parce que la déforestation c’est l’une des sources de la production du CO2 qui réchauffe le climat.
Notons que le Dr Honoré Tabuna a été nommé en décembre 2019 à l’issue de la XVIIème session ordinaire de la conférence des chefs d’États et de gouvernement de la commission économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) qui s’est tenue à Libreville au Gabon.