Revendications sociales: la Fénasas exprime son ras le bol

Mercredi, Novembre 11, 2020 - 12:00

La Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (Fénasas)  conduite par son secrétaire général, Albert Gnanga, a exprimé le 10 novembre au Sénat son ras le bol face aux difficultés rencontrées par les agents de la santé.

Suite à ce qu’elle appelle « le non-intérêt » accordé aujourd’hui aux porteurs de la blouse blanche, la Fénasas  a fait part de sa grande déception à l’indifférence affichée par la ministre de la Santé à certaines situations. « Pourquoi on vient vous voir ? C’est parce que nous avons les portes fermées de notre tutelle », a-t-elle fait savoir au président du Sénat, Pierre Ngolo.

« Du Kouilou à la Likouala, en passant par d’autres villes du pays, les agents de la santé sont mécontents », a laissé entendre la Fénasas, parce que les problèmes réels rencontrés par ces derniers sur le terrain sont sans suite.

Avec l’arrivée de la pandémie de coronavirus, par exemple, « la rémunération ponctuelle ne marche pas du tout du côté des agents de la santé.  Du Kouilou jusqu’à la Likouala, les plaintes sont les mêmes », a-t-elle signifié. L’hôpital de Talangaï qui compte 23 agents retenus, seuls 4, à peine,  bénéficient de cette prime.

 Non seulement on ne respecte pas cette rémunération, pourtant imposée par le gouvernement, mais encore il y a des difficultés dans l’acquisition des kits, alors qu’il ne se passe pas un seul jour sans que le pays reçoive des dons, a renchéri la fédération.

Les agents de la santé sont relégués au second plan au profit des administrateurs. De nombreux cas non conformes à la réglementation sont observés ici et là.

Le cas des agents intégrés depuis 2012 et qui attendent les affectations, les directions centrales qui sont gérées par des diplômés sans emploi, les négociations qui datent depuis des années n’ont jamais abouti etc.

 Au regard de cette situation, la Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales a sollicité l’implication de la chambre haute du Parlement, en vue d’interpeller la ministre de tutelle pour que des solutions idoines soient trouvées. Elle a, par la même occasion, décliné sa responsabilité sur d’éventuels troubles qui y surviendraient.

Prenant la parole à son tour, le président du Sénat, Pierre Ngolo, a exhorté la Fénasas à continuer sur la voix de la sagesse. « Il y a certes des problèmes, mais ceux-ci doivent être gérés dans la maîtrise de nos passions », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que « les choses ne peuvent marcher que dans un esprit de compréhension et de tolérance. On va tous s’investir pour que la confiance soit rétablie; rechercher des solutions par le dialogue comme l’a toujours demandé le chef de l’Etat », a-t-il conclu.

 

 

 

Jean Jacques Koubemba
Légendes et crédits photo : 
Photo : les deux parties lors de la rencontre
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