L’Union des démocrates humanistes-Yuki (UDH-Yuki) s’apprête à lancer la plate-forme « Congo, convergence libérale et progressiste » (2CLP) dont l’objectif principal est de rassembler toutes les entités et individualités croyant aux fondamentaux du projet de société du candidat Guy Brice Parfait Kolelas.
Membre de l’opposition politique congolaise que préside Pascal Tsaty-Mabiala, l’UDH-Yuki veut rassembler plus des formations politiques, des associations de la société civile, des personnalités politiques et leaders d’opinion derrière son président fondateur, à quelques mois de l’élection présidentielle de l’an prochain.
Abordé sur le bien-fondé de cette initiative, le président national de la jeunesse de l’UDH-Yuki, Mayick Dedja Lucrèce Nguedi, pense que chaque parti politique membre de l’opposition congolaise jouit de son autonomie.
« L’opposition congolaise est un ensemble. Il est normal qu’un parti membre ait son candidat. Ce n’est pas le fait que l’on soit membre d’une plate-forme regroupant les partis de l’opposition qu’on va renoncer aux ambitions légitimes de sa formation politique pour soutenir un quelconque candidat », a-t-il lancé, au cours d’un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville, précisant que la base de l’UDH-Yuki qui avait plébiscité son président, comme candidat, ne va pas renoncer à son engagement à quelques mois de l’élection présidentielle.
« Dialoguer ou se concerter est un acquis culturel »
Interrogé sur la participation de l’UDH-Yuki à la concertation politique de Madingou, Mayick Dedja Lucrèce Nguedi a rappelé que dialoguer ou se concerter est un acquis culturel pour les bantous. Pour ce faire, il n’est pas mauvais que les filles et fils du pays puissent s’asseoir pour échanger sur un certain nombre de sujets. « Politiques que nous sommes, attendons voir l’ordre du jour, notamment son contenu. Donc, ce ne serait pas une mauvaise chose, le plus important, c’est de s’inviter à la table de discussions, de dire ce que l’on pense, émettre ses points de vue. Il reviendra ensuite aux décideurs d’en tirer les leçons pour des éventuelles décisions ou non, puisqu’il ne s’agit que d’une concertation », a-t-il fait savoir.
S’agissant de la contribution de l’UDH-Yuki à la concertation politique de Madingou, il a déclaré que Guy Brice Parfait Kolelas avait, à travers le regroupement de l’opposition républicaine, émis quelques suggestions sur des éventuels sujets à déposer sur la table des discussions. Il s’agit, entre autres, de la gouvernance électorale, du découpage des circonscriptions électorales et de l’implémentation de la carte biométrique. « Madibou qui a plus de 50 000 électeurs n’a qu’un siège au niveau de l’Assemblée nationale, alors que les autres arrondissements comme Moungali et Poto-Poto, moins peuplés, ont trois députés. Je crois qu’il faut revoir cette question, il faut redéfinir les questions électorales dans notre pays, le cas par exemple de la mise en place de la carte biométrique. Il est certainement trop tard d’en évoquer aujourd’hui, mais avec un peu de volonté, cela est possible », a poursuivi Lucrèce Nguedi.
Le président national de la jeunesse de l’UDH-Yuki s’est, enfin, félicité de la décision du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation qui a classé cette formation politique parmi les 45, jugées conformes à la loi.