Afrique centrale : vers une fusion CEEAC-CEMAC

Mercredi, Novembre 11, 2020 - 14:30

Des experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) se réunissent du 9 au 13 novembre par visioconférence sur les avant-projets de textes du Traité constitutif devant déboucher sur la fusion des deux entités communautaires pour donner naissance à une seule et unique Communauté économique régionale (CER) en Afrique centrale.

Il est question, pour la cellule d’experts, d’éplucher des dossiers portant, entre autres, sur des avant-projets du Traité constitutif, avant-projets de convention et protocoles devant régir les institutions, organes et agences d’exécution qui formeront la nouvelle architecture institutionnelle communautaire après l’approbation des chefs d’Etat.

Considérée comme la région la moins intégrée du continent, l’Afrique centrale fait les frais d’une bipolarisation qui a souvent laissé entrevoir des germes de rivalités.

Avec des taux d’échanges se situant en deçà de 3 % contre une moyenne continentale de 17%, l’Afrique centrale qui fait face à un énorme déficit d’infrastructures de communication espère booster les relations commerciales intra régionales en comptant sur un marché de plus de deux cents millions de consommateurs que constituera cette nouvelle Communauté économique régionale.

La réflexion en cours met un accent particulier sur une trilogie. Dabord, la rationalisation des deux CER facilitera les échanges de biens et services pour une meilleure insertion des économies régionales dans le système commercial multilatéral. Ensuite, la réduction du gap infrastructurel, en vue du renforcement de l’intégration physique des Etats.

Enfin, la rationalisation pour capitaliser les expériences au bénéfice de la population et rendre plus effective la libre circulation des personnes et des biens.

Avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine, l’Afrique centrale ne voudrait pas être en marge du développement et semble prendre conscience de la nécessité de faire des réformes pour s’assurer une meilleure représentativité dans ce concert panafricain.

Reste à espérer que des atermoiements des dirigeants qui participent malheureusement à dresser ou à renforcer des cloisons communautaires seront bientôt rangés dans les registres de l’histoire.

Yvette Reine Nzaba
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