La table ronde pour le financement d’infrastructures dans la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) est maintenue à Paris, les 16 et 17 novembre. En raison de la flambée des cas de Covid-19 en Europe, l’évènement se déroulera sous un format hybride, en présentiel et en mode virtuel.
Le dispositif choisi va permettre de reproduire l'expérience physique et de tenir un évènement complet en temps de pandémie. Grâce à cette solution, les participants qui ne pourront pas prendre part en présentiel aux travaux compte tenu de la limitation actuelle du nombre de places lors des conférences en raison de la recrudescence de la pandémie de covid-19, le feront par visioconférence.
Placé sous le haut patronage de Denis Sassou N’Guesso, président de la République du Congo et président en charge du Programme des réformes économiques et financières de la Cémac, l’évènement regroupera une délégation de haut niveau des ministres des Finances des pays membres de l’espace, avec quelques responsables d'organisations internationales telles la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, le Fonds monétaire international, la Commission économique pour l’Afrique, l’UNESCO, l’Union européenne, les principaux bailleurs de fonds et investisseurs privés.
« La réalisation des onze projets intégrateurs triés sur le volet, la table ronde de Paris devrait permettre d'une part de contribuer au développement des infrastructures physiques en soutien au développement et à la compétition des économies de la sous-région, et d'autre part de favoriser le développement du capital humain », a assuré Michel-Cyr Djiena Wembou, secrétaire permanent du Programme des réformes économiques et financières PREF-CEMAC.
La construction du barrage de Chollet, à la frontière entre le Cameroun et le Congo, est l’un des projets emblématiques pour lesquels la Cémac recherche des investisseurs. Celui-ci a été lancé depuis 2010, à travers la signature d’un protocole d’accord entre les chefs d’État du Congo et du Cameroun. Deux lignes à haute tension d’évacuation d’énergie sont prévues : une de 700km sera construite au Cameroun et l’autre de 1500km au Congo. Estimé à plus de 1198 milliards francs CFA, le projet prévoit également d’alimenter les autres pays frères de l’Afrique centrale, à savoir la République centrafricaine, le Gabon et la Guinée équatoriale.
Outre ce projet, il y a aussi la construction d’un pont Kribi-Campo-Bata reliant le Cameroun et la Guinée équatoriale ; du port sec de Beloko sur le corridor Douala-Bangui ; du port sec de Dolisie sur le corridor Congo-Gabon ; d’une ligne d’interconnexion des réseaux électriques Cameroun – Tchad.
« L’objectif de la table ronde est de mobiliser, à défaut de la totalité, une bonne partie des fonds destinés à la réalisation des projets de développement », a indiqué le Comité de pilotage constitué d’experts de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale, de la Banque des États de l’Afrique centrale, de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale, de la Commission de la Cémac et du PREF-CEMAC.