Le Congo multiplie les activités de vulgarisation des normes de qualité dans la production industrielle. L’engagement des pouvoirs publics consiste à assurer la protection des consommateurs et à répondre aux exigences du marché de plus en plus concurrentiel.
L’Agence congolaise de normalisation et de qualité (Aconoq), créée en 2015, promeut la culture de la qualité, les travaux de normalisation, la certification et procède à l’évaluation de la conformité des produits et services dans tous les secteurs d’activités de production. L’agence mise sur la sensibilisation et la formation des parties prenantes, en témoigne la conférence sur la qualité qu’elle a organisée à Brazzaville, le 12 novembre, en partenariat avec l’ONG ESSOR.
La démarche qualité implique, selon le directeur général de l'agence, Jean Jacques Ngoko Mouyabi, la volonté de mieux faire, les compétences acquises sur les normes en vigueur, la capacité à s’adapter à la concurrence. « Il faut que les associations des consommateurs qui sont un maillon de la chaîne de valeur aient suffisamment d’arguments et de connaissances pour participer à l’émergence de la culture de la qualité », a-t-il signifié.
En matière de production d’eau destinée à la consommation humaine, l’agence a lancé récemment une enquête censée permettre de mieux encadrer l’industrie de l’eau dans le pays et de résoudre le problème de santé publique. Cette phase d’enquête constitue une étape déterminante dans l’élaboration de la norme congolaise, après celles de l’étude de faisabilité, de la concertation avec la filière, des travaux préparatoires et de l’étude de l’avant-projet à soumettre au parlement.
Le chantier de la norme de qualité est encore jeune en République du Congo, puisque le processus a effectivement débuté en l’an 2000. Les autorités ont pris l’engagement d’arrimer l’industrie nationale à l’exigence de développement, en mettant la qualité au centre des activités socio-économiques. Avec l’ouverture du pays au marché régional et la zone de libre-échange continentale africaine, elles espèrent accélérer le processus.
Le pays a décidé de recourir à l’expertise extérieure et au partage d’expérience avec des pays africains, à l’instar du royaume du Maroc. Le directeur de l’Institut marocain de normalisation, M. Taibi, est le consultant de l’Aconoq dans l’élaboration des futures normes. « Nous sommes une structure d’écoute des opérateurs économiques, pour recenser leurs besoins et les priorités du marché local. Dans notre stratégie, nous mettons aussi l’accent sur la promotion d’un système de certification assez mis à jour et le respect de la norme internationale », a expliqué l’expert marocain.
Enfin, le Congo peut compter sur l’accompagnement de l’ONG française ESSOR, qui aide les populations vulnérables à améliorer leur niveau de vie. Cette ONG aide les producteurs congolais à accroître leur production agricole, à travers la formation aux nouvelles techniques de transformation, de conservation et de livraison des produits agricoles.