C’est au cours de la conférence scientifique portant sur « Ambosi du Congo : éléments d’histoire et de civilisation », tenue le 14 novembre au Mémorial Pierre-Savorgnan-de- Brazza (MPSB), que le Pr titulaire des universités Joseph Itoua, enseignant à l’Université Marien-Ngouabi de Brazzaville, a déclaré que les Congolais sont des Bantous au même titre que tous les peuples de la vallée du Nil.
Intitulée « Les Ambosi du Congo : éléments d’histoire et de civilisation », la communication du Pr Joseph Itoua, modérée par le Pr Joachim Ngomathéthé, s’est intéressée particulièrement au groupe Mbosi. L'orateur a articulé son exposé sur quatre questions fondamentales, à savoir: Qui sont les Mbosi?; D’où viennent-ils ? ; Comment étaient-ils organisés sur leur territoire ?; Quels sont les éléments caractéristiques de leur culture ?
Le Pr Joseph Itoua a dressé un panorama des éléments constitutifs des rites, des mythes, et des traditions des peuples du Congo. Originaires de la vallée du Nil, les peuples congolais ont plusieurs caractéristiques communes. « Nous sommes tous des Bantous, parce que nous venons de la vallée du Nil d’après Cheick Anta Diop. Les tékés, les Kongos, les Mbosi sont tous des Bantous. Pour exemple, tous appellent la panthère de la même manière “Ngwo”, “Ngwe”. Il n’y a pas de différence entre ces mots », a-t-il expliqué.
Le point de vue du Pr Joseph Itoua a été soutenu par le Pr Joachim Ngomathéthé, lorsqu’il souligne : « Sur la base de cette thèse, il est indiqué en filagramme que les peuples du Congo sont issus des courants migratoires qui ont eu lieu depuis pratiquement l'origine de l’humanité jusqu’à la période la plus récente… », a-t-il renchéri.
Pour sa part, la directrice générale du MPSB, Belinda Ayessa, prononçant le mot introductif a rappelé que ces retrouvailles scientifiques aident le public à connaitre des civilisations diverses. « Il est entendu que le sujet en lui-même peut faire l’objet d’un traitement plus étendu. Le cadre circonstancié de ce matin est singulier en ce qu’il permet de proposer des pistes et de dissiper des malentendues », a-t-elle déclaré.
Ajoutant que dans l’écriture de l’histoire des peuples, l’on retient si aisément l’instrumentalisation de la chronologie, outil précieux, mais insuffisant, qui permet de situer dans le temps la successivité des événements. Or, a-t-elle poursuivi, les récits d’histoire qui tracent des indices, à travers des sources écrites ou non, sont des constructions qui mêlent à la fois rites, mythes et traditions. Leur compréhension et leur interprétation ne peuvent s’autonomiser de ces formes d’expressions, a-t-elle précisé.
Notons que les conférences scientifiques, organisées par l’Université Marien-Ngouabi en partenariat avec le Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, débutées le 10 septembre dernier, vont prendre fin le 21 novembre par le développement du thème portant sur : « La pandémie de la Covid-19 : du mandat des enseignants à la résilience des parents dans l’accomplissement scolaire ».