Le document d’une centaine de pages, qui a été validé le 7 décembre par des experts, présente le potentiel du secteur agricole congolais, de la pêche, du tourisme, de la filière forestière, de l’économie de transit, y compris les atouts institutionnels et humains.
La stratégie de promotion des investissements en République du Congo souligne également les efforts faits par le gouvernement pour améliorer le climat des affaires. Cette nouvelle feuille de route s’inscrit dans le cadre de deux projets majeurs, à savoir le Projet d’appui au développement des entreprises et la compétitivité (Padec) et le Projet d’appui au climat des investissements et à la gouvernance sectorielle forêt/bois(Pacigof), financés respectivement par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.
En effet, l’économie congolaise sous le double choc de la crise sanitaire de Covid-19 et de la baisse des cours du pétrole a besoin d’attirer des investissements étrangers pour renouer avec la croissance. Entre 2016-2020, le taux de croissance du Congo se situe en moyenne annuelle à -4,12%, selon les données du ministère de l’Économie. Sur la même période, l’investissement privé (entreprises et ménages) a chuté de -4,36%, alors que la contribution du secteur privé formel à l’emploi est estimée à 30%.
Ouvrant les travaux de l’atelier national de validation de la stratégie de promotion des investissements, Raymond Dirat, le directeur de cabinet du ministre de l’Économie, de l’Industrie et du portefeuille public, a insisté sur le poids du secteur privé dans la relance économique. La feuille permettra aux entrepreneurs locaux et étrangers, a-t- il ajouté, de rassembler les ressources nécessaires à la production des biens et services, c’est-à-dire les moyens nécessaires à l’accroissement de la richesse nationale.
« Le gouvernement de la République a fait aboutir ce projet d’élaboration de la stratégie de la promotion des investissements, avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (…) Ces chiffres de 2016-2020 confirment la faiblesse structurelle du secteur privé congolais. Dans ces conditions, le Congo se trouve dans l’obligation de stimuler l’investissement privé aux fins d’améliorer les conditions de vie de sa population », a signifié Raymond Dirat.
Le coordonnateur des deux projets, Padec et Pacigof, Benoît Ngayou, pense que le document adopté par les experts va contribuer à la réduction de la dépendance de l’économie congolaise vis-à-vis du pétrole et tracer des pistes de solutions durables de sortie de crise, en prônant comme modèle la diversification de l’économie. « Le Congo connaît un affaiblissement des facteurs de production de son économie, entraînant ainsi des besoins importants en matière de relance économique et de promotion des investissements », a-t- il martelé.
À noter que l’atelier national dédié à la validation de la feuille de route de promotion des investissements a mobilisé les principaux acteurs du secteur privé, notamment les représentants des associations professionnelles, le port de Brazzaville, le conseil congolais des chargeurs, les structures étatiques comme l’Agence pour la promotion des investissements.