« Numéro 10 » de la réalisatrice Franco-congolaise, Florence Bamba, fait partie des 12 courts métrages en compétition officielle pour la 3e édition du Festival international Dakar court.
Le court métrage raconte l’histoire de Awa, étudiante en droit qui pratique le football dans son quartier, une vraie passion au point de vouloir changer d’orientation et de suivre une formation en sport. Mais son père ne voit pas les choses ainsi. A partir de ce qu’elle connaît, Florence Bamba voulait raconter une histoire universelle qui parle à tous, et tous les parents, qu’elles que soient leurs origines, qui sont inquiets quand ils voient leurs enfants s’orienter vers des carrières qu’ils ne connaissent pas. « J’ai voulu montrer l’amour entre père et fille, mais aussi l’amour entre père et la mère, pour sortir des échecs. Ce sont des choses qu’on ne voit pas assez dans le cinéma », a expliqué Florence Bamba.
Par ailleurs, si Florence Bamba a choisi de placer son histoire dans l’univers du football, c’est en partant de ses souvenirs d’enfance qui la lient à son propre père, avec qui elle regardait les matchs disputés. Née en 1996, elle a interprété en 2018 le rôle de jeune fille musulmane dans la série « skam » sur France 4, qui suit le quotidien des jeunes lycéens. Aussi, elle a été révélée en 2014 par le film « bande de fille » de Céline Sciamma. Elle fait partie également du collectif de jeunes comédiens « I have a dream », qui permet aux jeunes marginalisés du fait de leurs origines ethniques et sociales de rêver de pouvoir faire du cinéma.
La 3éme édition de ce festival qui a débuté le 7 décembre se poursuivra jusqu’au 12 décembre 2020 et mettra en compétition officielle 12 courts métrages issus de différents pays, à savoir le Sénégal, le Congo, la RD Congo, le Burkina Faso, le Mali, la France, le Brésil et l’ile de la Réunion.
Dakar court métrage est un festival de court métrage de créateurs africains conçu pour rassembler les acteurs de la scène cinématographique du Sénégal et de la sous-région. Il vise aussi, au-delà de la valorisation de métiers du cinéma, à soutenir les collectifs et les acteurs œuvrant dans la formation et la structuration du paysage du court métrage au Sénégal et en Afrique. De même à faire naître une véritable politique du format en défendant la création, sa production, sa diffusion dans les chaînes de télévision, les salles de cinéma et les nouveaux médias. Depuis sa création en 2018, ce festival s’est inscrit une perspective d’offrir à des jeunes apprenants réalisateurs sénégalais et africains une opportunité de formation et de rencontre professionnelles dans le cadre du programme « Talents en court ».