Conjoncture économique : pression des mouvements spéculatifs

Jeudi, Décembre 10, 2020 - 19:00

Le gouvernement central attribue ce phénomène à l’approche des festivités de fin d’année. Tout l’enjeu pour les autorités RD-congolaises est de le contenir à tout prix pour éviter d’ouvrir la porte à l’instabilité tant redoutée en cette période exceptionnelle, met en garde le comité de conjoncture économique.

La dernière réunion d’évaluation du Comité de conjoncture économique élargi aux délégués de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et de l’Association nationale des entreprises du portefeuille de l’État (Anep) a constaté « une stabilité générale du cadre macro-économique en RDC ». Toutefois, il est noté quelques « accélérations du rythme de formation des prix des produits sur les différents marchés du pays ». Il s’agit, précise le gouvernement central à travers son comité de conjoncture économique, des « mouvements spéculatifs qui accompagnent les fêtes de fin d’année ».  Pour éviter tout dérapage, l’option retenue est de veiller sur ces mouvements : « Il faut éviter que le cadre macro-économique ne vole en éclat ». Par ailleurs, il sied de faire remarquer une stabilité globale du taux de change, même si « quelques fluctuations » sont signalées au niveau du cours officiel de moins de 10 %.

Hausse de la production minière    

La fin de l’année reste marquée par le bon comportement général du secteur minier. Il y a eu effectivement une augmentation de la production minière, précise le rapport du ministère des Mines. Toutefois, renchérit le document, il faut signaler, d’une part, « une petite baisse des exportations des produits miniers liés à la politique de reconstitution des stocks opérée par les sociétés minières » et d’autre part « l’embellie des cours de certains métaux sur le marché international ».  Actuellement, la tonne du cuivre est vendue à un niveau bien supérieur à 7 500 dollars américains, tandis que le prix du cobalt reste stable sur le marché international. Il est impérieux que les recettes minières puissent à présent alimenter convenablement les caisses du Trésor public.     

Par rapport au secteur minier, l’autre annonce forte est le nouveau report de la quatrième édition de la Conférence minière. La présidence de la République explique la cause par la deuxième vague plus virulente de la covid-19.  Depuis quelques jours, des rumeurs circulaient déjà sur un possible report en raison de la situation politique tendue et de l’agenda chargé du chef de l’État. Si la nouvelle date n’est pas connue, du moins officiellement, certaines sources parlent déjà du mois de janvier 2021. En effet, le processus d’accréditation se poursuit normalement, a-t-on appris. Et le conseiller principal du chef de l’État chargé des questions des mines, Ablavy Eboma, a prié chaque délégation de garder son invitation. Ces assises sont d’une importance capitale pour le secteur minier artisanal qui ne contribue pas, comme il le faut, au développement du pays. Au cours de ces travaux, il s’agira aussi de débattre sur les mesures à préconiser pour booster le secteur minier dans la période post-covid.         

Laurent Essolomwa
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