L’Accord de partenariat volontaire (APV) conclu entre le Congo et l’Union européenne vient de franchir un nouveau cap, le 9 décembre, avec l’annonce de l’ouverture à l’École nationale supérieure d’agronomie et de foresterie(Ensaf) d’un master recherche, d’un certificat de spécialisation et formation transversale en gouvernance forestière.
Les trois filières spécialisées seront proposées dès la rentrée académique 2020-2021, a indiqué le directeur de l’Ensaf, Parisse Akouango, lors d’une conférence de presse mercredi, en présence des chercheurs congolais et d’une équipe de chercheurs de l’Université de Dschang(Cameroun).
Ces offres de formations, d’après le conférencier, ont été conçues sur la base d’une démarche participative pour répondre aux besoins de la gestion des forêts. Elles résultent notamment d’une enquête réalisée auprès des acteurs du secteur forestier, des demandes en formation, de validation institutionnelle des programmes de référence et de dissémination auprès des institutions universitaire et professionnelle.
La vulgarisation des normes liées à la gestion et la commercialisation du bois aura des retombées positives sur la filière au Congo et la protection de l’environnement. « La certification doit être à terme une exigence. Nous ne pouvons plus vendre notre bois si et seulement si son circuit de commercialisation n’est pas tracé. Il faut qu’il y ait tous les éléments depuis l’abatage jusqu’à la consommation. Les gestionnaires des sociétés forestières doivent respecter ce processus de traçabilité. Nous saluons les efforts du gouvernement pour permettre la transformation locale de notre bois », a estimé Parisse Akouango.
Son établissement va également, pour cela, proposer des formations à la carte et des séminaires de renforcement des capacités à l’endroit des professionnels évoluant dans les sociétés forestières, des syndicats, des Organisations non gouvernementales (ONG), des professionnels des médias. La participation à ces échanges, a ajouté Parisse Akouango, constitue un prérequis nécessaire, par exemple, pour les journalistes qui veulent se spécialiser sur les questions de gouvernance forestière ou de développement durable.
Il faut noter que les formations proposées par l’Ensaf offriront de nombreuses débouchés aux futurs apprenants, qui pourront exercer dans des sociétés forestières, des bureaux d’études, des projets de développement, les ONG, etc. Ils peuvent, eux-mêmes, devenir des experts en politiques forestière et faunique, des experts en fiscalité forestière, des spécialistes en audit et certification forestière ou même experts en commerce du bois et en contentieux forestier.