Dans un récent communiqué de presse, Devos Kitoko, cadre de la Dynamique pour la vérité des urnes, interdit aux élus de cette formation politique de n’émettre aucunement leur avis sur ce qui se passe à la chambre basse.
Depuis le début de semaine, il s’observe des scènes de bagarre et de destruction des meubles du bureau dans l’enceinte de l’une de plus prestigieuse Institution du pays. L’épicentre de la crise, les pétitions visant individuellement les membres du bureau Mabunda lesquels sont reprochés d’avoir enfreint le règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée. Depuis l’annonce de ces pétitions qui, selon le député national Mohindo Nzangi, auraient récolté plus de deux cent cinquante signatures, ce qui a été démontré le jeudi 10 décembre lors de la plénière convoquée par le secrétaire général de la chambre basse où plus des deux cents élus nationaux avaient répondu présents. Dans la foulée d’annonces par voie de presse, certains départs sont annoncés du côté du Front commun pour le Congo (FCC). Une panique sans précédent semble de plus en plus fragiliser les plateformes politiques dont la plupart ont été constituées pour le besoin des échéances électorales.
C’est notamment le cas de Lamuka qui perd de plus en plus ses plumes et du FCC visé en plein vol. Les doutes pour un atterrissage en douceur ne font que s’amplifier d’autant plus que, selon les révélations de l’honorable Nzangi, la pétition contre le bureau Mabunda serait l’initiative d’un député du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, fer de lance du FCC.
Au lendemain du discours tant attendu de Felix Tshikekedi, président de la République, les langues se sont déliées. Un déferlement de réactions médiatisées parmi lesquelles celle du Chairman du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Jean Pierre Bemba Gombo qui, dans un communiqué de presse, s’est exprimé en ces termes : « Le MLC a suivi avec attention le discours du président de la République à l’issue des consultations dont la détermination et la fermeté sont appréciées à leur justes valeurs ». Le communique renseigne, par ailleurs, que cette formation politique partage les préoccupations déclinées par le chef de l’Etat, en l’occurrence la paix et la sécurité, le renforcement de la démocratie et de l’état de droit, la crédibilisation du processus électoral, l’indépendance et la bonne administration de la justice, l’amélioration des finances publiques et du climat des affaires, la planification du développement et la construction des infrastructures, l’emploi des jeunes, la promotion des droits de la femme, etc.
Depuis la publication de ce communiqué, bon nombre d’analystes politiques sont d’avis que c’est une manière pour le MLC de Jean Pierre Bemba d’adhérer sous réserve à l’union sacrée pour la nation prônée par le chef de l’Etat. En outre, dans cette bataille qui a élu domicile au sein de l’hémicycle, des élus estampillés MLC sont dans une dynamique d’agir sans le moindre bruit au sein du Cap pour le changement (Cach). Ajoutez à cela leurs interventions à la télé dans des émissions de débat d’analyse politique aux cotés de leurs collègues du Cach.