Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara annonce la création d’un ministère de la réconciliation nationale

Lundi, Décembre 14, 2020 - 17:39

Lors de son investiture, le 14 décembre pour un nouveau mandat, le président Alassane Ouattara a annoncé la mise en place, dans les prochains jours, d’un ministère en charge de la réconciliation.

La cérémonie solennelle de prestation de serment du chef de l’Etat ivoirien s’est déroulée en présence de nombreux chefs d’Etat, parmi lesquels le président congolais, Denis Sassou N’Guesso.

Alassane Ouattara a aussi exhorté son Premier ministre, Hamed Bakayoko, à reprendre les discussions avec les partis politiques dans la perspective de la tenue des législatives d’ici la fin du premier trimestre : « J’invite l’ensemble des partis politiques à saisir cette opportunité », a-t-il déclaré.

Après avoir prêté serment sur la Constitution, et reçu le grand collier de l’Ordre remis par la grande chancelière Henriette Diabaté, le président réélu a pris la parole pour remercier les chefs d’Etat qui ont pris part à la cérémonie d’investiture, ainsi que les autres invités, remerciements également aux électeurs.

Par ailleurs, Alassane Ouattara est revenu sur le scrutin du 31 octobre qui « a donné lieu à des violences et des actes intolérables constitutifs d’infractions pénales. Ces actes graves ne doivent pas rester impunis ».

De son côté, le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, est revenu sur le fameux débat sur la légalité ou l’illégalité de la candidature d’Alassane Ouattara à un nouveau mandat. Il a déploré que « ce débat ait d’ailleurs quitté son domaine naturel, à savoir le droit, pour devenir un débat politique et que tout le monde y soit allé de son interprétation. Quand le Conseil constitutionnel déclare qu’un candidat est éligible, il est éligible. Et quand le Conseil constitutionnel déclare qu’un candidat est élu, il est élu ».

Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur du scrutin du 31 octobre dernier dès le premier tour après avoir recueilli plus de 94 % des voix. L’opposition a boycotté cette élection jugeant ce troisième mandat consécutif comme « anticonstitutionnel ».

Yvette Reine Nzaba
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