Evincée de la présidence de la Fédération de l’opposition congolaise (FOC) et du Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique (Frocad) par les autres membres du collège des présidents, Claudine Munari parle de rumeurs malveillantes visant à déstabiliser cette plate-forme, car ne s'appuyant sur aucun fondement juridique ou factuel.
« Nous avons été saisis d'une campagne de désinformation se rapportant à des changements intervenus dans les instances du Frocad et au sein de la Fédération de l'opposition congolaise. Ces informations de l'ordre de rumeurs malveillantes et visant à déstabiliser l'Opposition, ne s'appuient sur aucun fondement juridique ou factuel », a indiqué la présidente du Mouvement pour l'unité, la solidarité et le travail (MUST), dans un communiqué, soutenant que la Fédération et le Frocad sont régis par des textes qui organisent leur fonctionnement.
Selon elle, les articles 17 et 21 des statuts du Frocad stipulent que seule l'Assemblée générale des partis et associations peut procéder à la désignation ou au remplacement des instances dirigeantes. « À ce jour, aucune Assemblée générale n'a été convoquée ou tenue depuis celle du 7 août 2020 à Brazzaville. Les instances dirigeantes du Frocad demeurent par conséquent inchangées », a rétorqué Claudine Munari.
Concernant la FOC, elle a rappelé que les articles 4 et 5 de la convention sont respectivement précis sur les émanations des organes et leurs compétences. Il ressort de leur lecture combinée que, a-t-elle dit, le président de la Fédération est élu par Convention et préside le conseil fédéral. Pour elle, aucune session de la convention ou du conseil fédéral n'a été convoquée ou tenue sous l'empire des textes applicables.
« La Fédération et le Frocad, qui ont solidairement conduit leur lutte politique des cinq dernières années en vue de faire respecter la Constitution et les lois de l'État, veilleront au strict respect des textes qui les régissent. Nous y attachons du prix », a-t-elle poursuivi, précisant que les organes compétents de la FOC convoqueront en temps utile les réunions des instances délibérantes.
En attendant la convocation du conseil fédéral en vue de préparer la convention, seul organe habilité à démettre ou à recevoir la démission de la présidente, Claudine Munari prévient tout contrevenant : « Toute personne qui usurpera des fonctions ou n'agira pas dans le cadre des textes en vigueur s'exposera aux sanctions de droit. »
Notons que le collège des présidents du Frocad a récemment démis, au cours d’une réunion, sa coordination nationale dirigée par Claudine Munari et a mis en place une commission ad hoc présidée par Clément Mierassa. Il lui est reproché d’avoir participé à la concertation politique de Madingou, dans la Bouenza, les 25 et 26 novembre, sans avoir reçu mandat du Frocad.
Unique parti de cette plate-forme politique de l’opposition reconnu conforme à la loi, le MUST avait bénéficié de six places pour la concertation de Madingou. « Le seul drame pour moi, c’est que mes camarades de la FOC n’aient pas saisi l’opportunité d’aller à Madingou puisque nous avons eu six places. S’ils avaient eu cette humilité de dire : ne laissons pas le pouvoir gagner sur tout le terrain, allons apporter notre part de vérité à Madingou, ils auraient fait œuvre utile. Mais, ce n’est pas de la sorte qu’ils ont raisonné. Chacun va en politique pour défendre ses convictions », réagissait Claudine Munari, lors de la conférence de presse co-animée le 30 novembre avec Pascal Tasty-Mabiala et Guy Brice Parfait Kolelas.