Centrafrique : les chefs d’Etat de la CEEAC condamnent la violence dans le pays

Samedi, Décembre 26, 2020 - 16:45

Réunis le 26 décembre, par visioconférence, dans le cadre de leur dixième sommet extraordinaire, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont condamné la résurgence de la violence en République centrafricaine.

« Les chefs d’Etat ont condamné sans réserve la résurgence de la violence armée en RCA qui n’a pour but que d’empêcher l’aboutissement du processus électoral », a indiqué à la presse le ministre congolais chargé des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso à l’issue du sommet des chefs d’Etat.

Selon lui, les dirigeants de la CEEAC considèrent que « ce serait un très mauvais message que l’Afrique enverrait au reste du monde que de laisser les armes prendre le dessus sur les urnes. Donc, ils ont réaffirmé leur soutien au président Faustin Archange Touadéra (..). Ils l’ont encouragé à aller jusqu’au bout de ce processus ».

Les chefs d’Etat des pays de la CEEAC ont appelé « les Centrafricains à aller massivement aux urnes demain ». Ils ont condamné également la mort de trois Casques bleus et estimé que « ces crimes de guerre ne resteraient pas impunis ».

Le ministre congolais des Affaires étrangères a fustigé l’embargo des armes imposé à la Centrafrique qui, d’après lui, ne permet pas la montée en puissance des forces armées du pays.

« Le fait que la RCA reste sous l’embargo est une aberration. Voilà un gouvernement élu, le président Touadéra a été élu par le peuple centrafricain, de manière indiscutable ; mais il n’arrive pas à équiper les forces armées centrafricaines. Celles-ci ne peuvent pas monter en puissance parce qu’elles n’ont pas le minimum », a-t-il lancé.

« Quand le président Touadéra se tourne vers les Russes, c’est parce que certains partenaires traditionnels sont un peu réticents. Mais, on le condamne. Par moment on a le sentiment qu’il est entre le marteau et l’enclume », a poursuivi Jean-Claude Gakosso.

Avant de conclure : « Il faut que les grandes puissances arrêtent d’être égoïstes à ce point. Il faut aider le gouvernement centrafricain à monter une vraie armée. On ne voit pas un Etat se consolider sans la force armée. Donc, les chefs d’Etat ont lancé cet appel pour que les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU mettent fin à cet embargo injuste qui pénalise le président Touadéra et son gouvernement ».

La Rédaction
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