Interview. Young Ace Wayé : « On devrait me présenter comme l’une des prochaines grandes affiches d’Afrique »

Samedi, Janvier 2, 2021 - 14:37

Venu de Brazzaville, le lauréat du Prix Découvertes RFI 2020 s’est fait une idée du public kinois en assistant au concert de sa prédécesseure Céline Banza. Amoureux de la culture kongolaise car enfant des deux Congo, il s’est présenté aux mélomanes de Kinshasa en affirmant au Courrier de Kinshasa son ambition d’être compté parmi les notoriétés du continent.

Interview

Young Ace Wayé présenté au public kinois par Claudy Siar au concert de Céline Banza (DR)

Le Courrier de Kinshasa (L.C.K.) : Pour les Kinois qui aimeraient vous découvrir, comment devrait-on vous présenter  ?

Young Ace Wayé (Y.A.W)  : On devrait me présenter comme l’une des prochaines grandes affiches d’Afrique. S’ils ne me connaissent pas, ne le savent pas, ils ont tout intérêt à chercher à me connaître, à savoir qui est Young Ace Wayé. Artiste rappeur actif depuis 2015, bien que j’évolue principalement dans le rap, il m’arrive aussi de toucher à d’autres genres musicaux. J’ai à mon actif deux projets solos et un album en préparation. Le fait d’avoir été et grandi dans pas mal de pays a façonné mon style musical. Et je suis très amoureux de la culture « kongolaise » avec un K parce que je parle des deux Congo, Brazzaville et Kinshasa.  

L.C.K. : Amoureux de la culture kongolaise, la rumba qui rythme sa vie a-t-elle une place dans votre musique?

Y.A.W : Mon style de prédilection, c’est le rap mais j’essaie d’y joindre pas mal de sonorités. Partir du rap et sampler des morceaux rumba par exemple, cela donne un très beau mélange.

L.C.K. : Gagner le Prix Découvertes RFI, qu’est-ce que cela représente pour votre carrière  ?

Y.A.W : D’abord sur le plan personnel, c’est un accomplissement : quelque chose d’accompli dans la vie, de bien, à travers lequel on a rendu tout un peuple fier. Ensuite, sur le plan professionnel, ce prix est un énorme boost pour la carrière d’un artiste, surtout au niveau de la scène internationale. C’est pourquoi je compte bien en profiter.

L.C.K. : À cause la covid-19, il vous sera difficile de tourner comme l’ont fait les précédents lauréats. Céline Banza en sait quelque chose. Comment vivez-vous ce sacre avec cette contrainte ?

Y.A.W : Je vis ce sacre plutôt comme celui de l’espérance. Nous avons passé toute l’année 2020 à combattre la pandémie mais je pense que nous avons une lueur d’espoir à l’horizon, on est confiant en l’avenir. Je suis sûr que ça va aller et qu’on saura bénéficier de cette énorme ouverture que nous offre le prix.Young Ace Wayé interviewé par Le Courrier de Kinshasa (DR)

L.C.K. : Pour l’heure, comment avez-vous planifié les choses, vu que la pandémie sévit toujours ?

Y.A.W : Jusqu’ici les choses se présentent plutôt pas mal. La tournée est censée avoir lieu, je ne saurai vous donner les dates-là présentement mais la tournée aura lieu. On trouvera un moyen pour la faire car j’ai hâte de rencontrer mon public de partout en Afrique.  

L.C.K. : Un mot pour le public de Kinshasa ?

Y.A.W : Oui, mon mot ce serait : « Mbote, famille ! ». J’ai besoin de votre force, n’hésitez pas à me la donner. Je suis un enfant des +242 et +243, pour moi c’est le même pays, donnez-moi la force, j’en ai besoin pour porter le drapeau très haut.

L.C.K. : Un concert à Kinshasa, est-ce pour bientôt ?

Y.A.W : On l’espère bien.

Propos recueillis par

Nioni Masela
Légendes et crédits photo : 
Photo 1 : Young Ace Wayé présenté au public kinois par Claudy Siar au concert de Céline Banza (DR) Photo 2 : Young Ace Wayé interviewé par Le Courrier de Kinshasa (DR)
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