Covid-19 : le corps diplomatique salue les mesures hâtives prises par le Congo

Lundi, Janvier 4, 2021 - 17:43

Les ambassadeurs accrédités au Congo ont échangé, le 6 janvier, à Brazzaville, les vœux de nouvel an avec le Président de la République, Denis Sassou-N'Guesso, et son épouse. Ils en ont profité pour apprécier les mesures prises en vue de contrecarrer la covid-19.

En cette période particulière marquée par la crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19, le diplomate Christophe Mouzoungou, assurant l’intérim de la doyenne du Corps diplomatique, a loué les mesures salvatrices prises par le Congo, dès l’annonce des premiers cas, grâce à «la clairvoyance » du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.

« Cette attitude responsable et proactive a certainement permis d’éviter le pire à votre beau pays. La prompte réaction du gouvernement, suite à vos orientations, a permis au Congo d’être performant dans la lutte contre la pandémie à Covid-19. Soyez-en félicité et remercié Monsieur le président, car, grâce à votre leadership et à l’efficacité de la riposte, la propagation de la pandémie au Congo a été fort bien contenue », a déclaré l’ambassadeur de la RDC.

L’année 2020 qui restera dominée par la pandémie de coronavirus pose, selon lui, entre autres défis politiques, sécuritaires, économiques et sociaux. Il a déploré le fait que, malgré l’appel au cessez-le-feu global lancé par le secrétaire général de l’ONU pour un cessez-le-feu global afin de faciliter la lutte contre le covid-19 ou encore la résolution de l’Union africaine de faire taire les armes en 2020, les armes ne se sont pas tues à travers le monde.

En Afrique, il a cité particulièrement la recrudescence des actes terroristes perpétrés au Sahel par la secte Boko Haram, la forte montée des tensions entre le pouvoir central et le Tigré en Ethiopie, la rupture unilatérale du cessez-le-feu par le Front Polisario au Sahara occidental, etc.

En ce qui concerne la situation en Libye, il a noté une accalmie avec la signature du cessez-le-feu par les belligérants et surtout, la prise en compte du « plaidoyer constant » du président Denis Sassou N’Guesso « pour une solution africaine dans ce pays meurtri depuis 2011 ».

« Grâce à votre ora et votre sagesse établies, j’ai pu noter comme à l’accoutumée de nombreuses visites tant de vos homologues que des émissaires de haut niveau à la recherche des solutions pour des problèmes variés. Votre engagement personnel dans la résolution des conflits sur le plan régional voire continental est très apprécié et salué par la communauté internationale », a indiqué Christophe Mouzoungou.

« Face à des défis globaux, seules des actions multilatérales auxquelles vous avez montré votre attachement, pourront contribuer à des solutions pérennes et durables », a-t-il ajouté.

Revenant sur le confinement, l’une des mesures phares de lutte contre la pandémie, l’ambassadeur a expliqué que la méthode a eu « un effet dévastateur sur l’économie avec notamment, l’accroissance négative, le déficit budgétaire, les fermetures d’entreprises. « Dans la foulée, de larges couches sociales très dépendantes de l’économie informelle ont subi de plein fouet la crise ».

Cependant, il s’est félicité des mesures d’allègement du couvre-feu qui, selon lui, ont permis d’atténuer la souffrance des populations en améliorant la résilience et les possibilités d’augmenter leurs ressources de revenu.

« Sur un autre plan, la baisse drastique du prix du baril de pétrole offre néanmoins une opportunité unique pour engager courageusement les réformes structurelles indispensables à la diversification de l’économie pour réduire de manière significative la dépendance du Congo par rapport au secteur pétrolier et amorcer l’émergence tant souhaitée de ce pays tout en rétablissant les grands équilibres macroéconomiques », a déclaré le diplomate.

Pour ce qui est de la lutte contre la corruption et les antivaleurs, il estime que la mise en place de la Haute autorité de lutte contre la corruption « vient donc à point nommé, tout en espérant que cette institution disposera des moyens nécessaires pour endiguer ce fléau et surtout produire rapidement les résultats escomptés. »

Sur le plan politique, en cette année électorale, l’ambassadeur a rappelé la rencontre, le 21 novembre entre le président de la République et le chef de l’opposition, qui ont échangé sur les questions liées à la paix, la cohésion sociale ; aux libertés publiques et à la démocratie, avec, en toile de fond, la concertation politique de Madingou, « en vue de consolider des acquis de la démocratie par des élections libres, transparentes et apaisées ».

« Dès lors nous avons bon espoir que tous les acteurs congolais aborderont ce moment important de la vie politique avec responsabilité en tenant compte du seul intérêt du peuple congolais », a-t-il déclaré.

Denis Sassou N’Guesso congratulé

Selon l’ambassadeur, le président de la République est félicité pour plusieurs raisons. D’abord, sur la réussite de la table ronde sur la mobilisation des financements pour onze (11) projets intégrateurs de la CEMAC qui s’est tenue les 16 et 17 novembre 2020 à Paris, car, les financements mobilisés s’élèvent à 3,8 milliards d’euros sur un total de 3,4 milliards d’euros recherchés. Ensuite, sa mission d’assumer la présidence de la CEEAC.

Le corps diplomatique félicite le chef de l’Etat et son gouvernement, également pour l’organisation et la tenue à Brazzaville du 2 au 11 novembre 2020, du 20e concours d’agrégation de médecine du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).

En reconnaissance, également, des « innombrables actions » du chef de l’Etat dans le développement du système éducatif national et surtout universitaire du Congo, « la prestigieuse université Marien Ngouabi, l’alma mater nationale, vous a décerné sa plus haute récompense, à savoir la distinction du Docteur Honoris Causa. Ce qui augure un bon début des cours de la rentrée prochaine à l’Université Denis Sassou Nguesso de Kintélé ».

Enfin, sur l’organisation à Brazzaville des festivités du colloque international pour le 80e anniversaire du Manifeste de Brazzaville, au cours duquel, Denis Sassou N’Guesso « a porté haut la voix de l’Afrique, qui doit être entendue sur la revendication forte et légitime d’avoir un siège de membre permanent au sein du Conseil de sécurité des Nations unies avec Droit de véto afin qu’elle ne soit plus marginalisée dans les cercles où se décide l’avenir du monde ».

Yvette Reine Nzaba
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