Publié en décembre dernier par les éditions MCN, en collaboration avec L’Harmattan, « Terre de feu » est un recueil de cinq nouvelles dont les récits se rapprochent de la vie et du revers qu’elle cache.
Après avoir fait ses preuves en poésie, Malachie Cyrille Ngouloubi tente d’explorer de nouveaux genres littéraires. « Terre de feu » est son tout premier recueil de nouvelles, divisé en cinq titres phares : Une grossesse précoce ; Insolite disparition ; La douloureuse séparation ; Les vignes indignes du Seigneur et enfin Stéphane, l’ingratitude consacrée. Avec un langage simple et un peu rigolo, l’auteur fait naviguer le lectorat sur un océan de belles histoires, toutes tirées des méandres de la vie sur Terre.
Une grossesse précoce, par exemple, parle de Joris Aboué, un jeune garçon, comme bon nombre de personnes dans la société congolaise, qui ne se soucie point de son avenir au détriment des relations sentimentales sans lendemain. Malgré les efforts de ses parents, Joris va d’échec en échec jusqu’à retourner au village auprès de sa grand-mère. L’histoire de Joris pourrait bien être celle d’un quelconque jeune garçon, voire d’une jeune fille, ayant sacrifié sa destinée pour des plaisirs éphémères. A cela, l’auteur laisse libre cours à la réflexion de chaque lecteur pour tirer les bonnes leçons de l’histoire de ce personnage fictif.
Dans la suite de son ouvrage, Malachie Cyrille Ngouloubi aborde également les sujets liés à la débauche sexuelle, la mort, l’imprudence, l’ignorance, la mésaventure, le départ vers une terre inconnue, les coups de la vie… à travers les titres « Insolite disparition » et « La douloureuse séparation ». Dans ces deux textes aux apparences inachevées, se donne à lire la nécessité de savoir choisir ce qui est précieux pour soi car, tôt ou tard, l’on ne récolte que ce que l’on a semé. « Souvent, quand les roses de la vie fanent, elles nous ferment les portes de l’espoir pour ouvrir celles du désespoir. L’âme est flétrie, après avoir enduré le choc des tombes intrépides du destin. Elle s’isole et finit par se suicider au lieu de souffrir davantage, en voyant défiler, sous ses yeux, les fleurs luxuriantes des jours fastes de sa vie. Il y a un revers dans toute chose, comme dit un aphorisme : Toute médaille a son revers », a déclaré l’auteur à propos de son livre « Terre de feu ».
« La vie n’est pas vécue par tous les hommes de la même manière », nous enseignent les deux derniers recueils du livre, un peu plus longs et profonds que les précédents. « Les vignes indignes du Seigneur » mettent en exergue un incestueux et un ivrogne, deux hommes d’âges différents au parcours pitoyable lié à l’addiction pour l’alcool. Le conseil partagé ici est la capacité à toujours se retenir des excès, car ne dit-on pas que « tout excès nuit ». Le dernier titre, quant à lui, est une satire sur l’ingratitude des hommes, une attitude diabolique qui a rendu bon nombre de citoyens méfiants à l’idée de faire du bien.
Notons que Malachie Cyrille Ngouloubi est auteur de plusieurs ouvrages essentiellement de poésie et conte, parmi lesquels : « Le Soleil des élites », publié à L’Harmattan en 2017 ; « La fleur idyllique » et « La Mue des soleils insoupçonnés », parus aux éditions Renaissance Africaine en 2019 ; « La Survivance des lumières », publié aux éditions Le Lys Bleu en 2020 ; « Les Sages parlent », édité par les maisons MCN/L’Harmattan en 2020.