Trois organismes onusiens ont mis récemment en place un programme de sensibilisation destiné à attirer l’attention du gouvernement congolais, des prescripteurs et des communautés sur la nécessité d’un bon usage des antimicrobiens pour éviter le développement et la propagation des résistances.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture(FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et de l’Organisation mondiale de la santé(OMS) veulent accompagner les autorités dans la gouvernance de la résistance aux antimicrobiens qui sont de microbicide servant à traiter, à combattre ou à prévenir des maladies causées par des microorganismes et à améliorer la production, la croissance ou la reproduction.
« Appui à la sensibilisation et à la gouvernance de la Résistance aux Antimicrobiens », c’est l’intitulé du projet de coopération technique lancé par les partenaires onusiens au début décembre dernier. Le lancement de ce projet était couplé à la célébration de la semaine mondiale de sensibilisation au bon usage des antimicrobiens sur le thème « Antimicrobiens : à utiliser avec prudence ».
Des activités de sensibilisation ont été, pour cela, organisées à Brazzaville et à Pointe-Noire, avec un focus sur le projet de coopération technique obtenu auprès de la FAO à travers le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. L’objectif de ces activités, d’après les parties prenantes, consistait à attirer l’attention des autorités sur la nécessité d’un bon usage des antimicrobiens.
Pour N’Kaya-Tobi, le directeur général de l’Élevage et délégué national auprès de l’OIE, la mise en œuvre du projet se fera dans le cadre de l’approche « Une seule santé ». Il s’agit d’un projet national et le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ne lui sert que d’ancrage institutionnel.
Il faut signaler qu’en République du Congo, à l’instar des autres pays du monde, la consommation des antibiotiques aux spectres étroits et larges a augmenté de 65% entre 2000 et 2015. Le conseiller à l’Elevage, Dr Léon Tati a stigmatisé les mauvaises pratiques en santé humaine, en production et santé animale et végétale, tels que le non-respect des doses prescrites, le non-respect des délais d’attente, l’utilisation abusive, excessive, incontrôlée et parfois injustifiée des antimicrobiens qui ont conduit les pathogènes à développer des mécanismes de défense, d’où l’apparition de la résistance aux antimicrobiens.