La commission de gouvernance de la Confédération africaine de football (CAF) s’est réunie au Caire les 5 et 6 janvier pour effectuer les contrôles d’éligibilité des candidats au poste de président. Au terme de la réunion, deux candidats ont été déclarés éligibles, deux autres nécessitent une vérification complémentaire puis un denier qualifié d’inéligible : celui du président sortant, Ahmad Ahmad.
La bataille pour le poste de président de la plus haute instance du football africain continue de susciter des interrogations et débats. Au total, cinq candidatures ont été enregistrées mais seulement deux avaient reçu le quitus de la commission de gouvernance, à savoir, celui du Sénégalais de 55ans et président de la Fédération Sénégalaise de football depuis août 2009 et membre du comité exécutif de la CAF depuis février 2018, Me Augustin Emmanuel Senghor ainsi que celui de l’ancien président de la Fédération Ivoirienne de football et du comité exécutif de la FIFA, Jacques Bernard Daniel Anouma (69 ans).
Le Mauritanien âgé de 44 ans, Ahmed Yahya (président de la Fédération Mauritanienne de football) et le milliardaire Sud-Africain Patrice Tlhopane Motsepe (58 ans) par ailleurs président du club Mamelodi Sundowns FC, doivent encore attendre. Leurs candidatures ont été jugées recevables mais la commission a estimé que des vérifications complémentaires sont nécessaires avant une décision finale qui sera annoncée lors d’une audition prévue le 28 janvier prochain.
La FIFA s’en mêle
Le président sortant de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad ne sait plus à quel saint se vouer puisque la commission à carrément invalidé son dossier sans pour autant donner assez de détail. Ce dernier qui est en poste depuis mars 2017 avait annoncé, le 31 octobre, son intention de rempiler pour un second mandat, malheureusement il n’a pas vraiment peaufiné sa stratégie de campagne dans la paix du fait qu’il fait l’objet des poursuites judiciaires avant d’être suspendu par la FIFA, le 23 novembre, pour détournement de fonds, abus de pouvoir, acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages.
Ahmad Ahmad n’a toutefois pas renoncé à se porter candidat à l’élection qui aura lieu le 12 mars prochain à Rabat (Maroc). Le 14 décembre, il a, en effet, fait appel à la sanction prononcée par la Fifa devant le tribunal arbitral du sport (TAS), basé à Lausanne (Suisse). Celui-ci a reçu, le 6 janvier, l’argumentaire de la Fifa et rendra sa décision au cours du mois. Selon nos informations, si la décision de la juridiction suisse devait lui être favorable, les avocats du Malgache demanderaient à la commission de gouvernance de la CAF de réexaminer son dossier et éventuellement de l’auditionner.
Confrontée à la colère des candidats récalés, la CAF vient de se tourner officiellement vers la FIFA. En tout cas, suite aux pressions émises par les candidats suspendus et disqualifiés, la CAF informe dans un communiqué publié le 11 janvier, que tous les dossiers, y compris ceux d’Augustin Senghor et de Jacques Anouma qui avaient été validées, seront examinés par la FIFA.
« La commission de gouvernance de la CAF devra soumettre à la commission de contrôle de la FIFA, les candidatures reçues pour le poste de président de la CAF, étant entendu que le président de la CAF a vocation à devenir le vice-président de la FIFA », a indiqué la CAF à l’issue de son comité d’urgence. « La commission de gouvernance de la CAF devra déterminer avec la commission de contrôle de la FIFA, une date d’officialisation dans les plus brefs délais, de la liste définitive de tous les candidats à toutes les élections, à savoir : membres du Comité exécutif, membres du conseil de la FIFA et président de la CAF », ajoute le communiqué.
Notons qu’à ce jour, aucune information supplémentaire n’a filtré et l’élection est toujours maintenue pour le 12 mars prochain , à Rabat au Maroc.