Ecrit par le chroniqueur sportif Ghislain Joseph Gabio, l'ouvrage présente les faits et les personnages essentiels de l’histoire du football au Congo-Brazzaville. Une véritable source d’inspiration pour l’essor de la discipline au Congo.
Membre de la Confédération africaine de football et ancien journaliste sportif à la Radio et télévision congolaise, Joseph Gabio a pensé présenter sous forme d’essai le panorama historique du football congolais depuis ses origines jusqu’à nos jours, soit sur un siècle déjà parcouru.
En dehors des équipes coloniales exclusivement réservées aux Blancs créées dès 1910, des équipes d’autochtones sont nées à partir de la décennie suivante dans les milieux scolaires, puis grâce aux missions catholiques. En effet, face au vent de délinquance couplé à un imaginaire magico-fétichiste qui accompagnent les matchs, certains missionnaires fondent des équipes pour promouvoir des jeux sains et le vivre ensemble à travers la pratique du football. Le 31 janvier 1944, l’église catholique qui dirige le football brazzavillois, se dote d’un stade moderne (Le stade Gouverneur Félix Eboue construit par le père Le Comte).
La floraison des équipes à Brazzaville et à Pointe-Noire, débouche sur l’érection de l’équipe nationale constituée des locaux en 1954. Dès lors le Congo-Brazzaville est une équipe redoutable qui fait trembler ses adversaires de l’Afrique et de l’Europe. L’équipe nationale est baptisée les « Brésiliens de l’union africaine et malgache », rapporte Joseph Gabio. Le Congo est vainqueur de la première édition de la Coupe des Tropiques en 1962 à Bangui, médaillé d’or des premiers Jeux africains de Brazzaville en 1965, et champion d’Afrique des nations en 1972 à Yaoundé. Après une longue période de tâtonnement, ayant perdu son prestige d’antan, les Diables Rouges du Congo refont surface en 2007 en remportant la Can juniors à Brazzaville. Toutefois l’équipe nationale a du mal à reconquérir sa place parmi les redoutables du continent.
Avec des anecdotes les plus burlesques (pages 24, 52…), Joseph Gabio décrit dans les moindres détails le périple historique du football avec ses joies et ses déboires. Son livre regorge beaucoup d’informations sur le palmarès des équipes congolaises dans les différentes compétitions nationales, sous régionales, continentales et internationales. On découvre dans cet essai par exemple, le portrait des grands joueurs (Paul Moukila « Sayal » ; François Mpélé ; Bahamboula Mbemba dit « Tostao », Maxime Matsima, Jacques Yvon Ndolou, Boniface Massengo, Jean Michel Mbono dit « Le sorcier », Poaty Gilbert « Hidalgo » …), les grands dirigeants et entraîneurs qui ont participé au rayonnement du football congolais. Sans oublier les grands reporters qui ont accompagné cette histoire footballistique.
La lecture de ce livre laisse un goût nostalgique auprès des férus du football congolais. « La véritable histoire du football congolais » de Ghislain Joseph Gabio demeure un ouvrage référentiel entre les mains des journalistes sportifs et des staffs dirigeants des équipes pour donner un souffle nouveau au football congolais, lequel permettra peut-être d’amener la nation aux phases finales des championnats africains et pourquoi pas à participer régulièrement à la coupe du monde ? Avec un peu de patriotisme, de solidarité et d’abnégation, cela est loin d’être impossible, rassure Ghislain Joseph Gabio, le géniteur du « tahotaho », néologisme admis par l’académie française.