Environnement : des journalistes imprégnés du rapport de WWF sur la déforestation dans le monde

Lundi, Février 1, 2021 - 15:15

L’atelier organisé fin janvier à Kinshasa a permis à une quinzaine de professionnels des médias locaux traitant des sujets environnementaux d’être informés sur les principales conclusions du rapport « Fronts de déforestation. Moteurs et réponses dans un monde en mutation » publié au courant du mois par l’ONG internationale, pour initier des conversations plus poussées sur le sujet.

Plus d’une quinzaine de journalistes environnementaux de la presse de Kinshasa ont participé, le 29 janvier 2021, dans la salle Arche située dans l’enceinte de la Clinique Ngaliema, à Gombe, à un atelier axé sur le rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) sur les fronts de déforestation. Ces échanges ont permis aux professionnels des médias d’appréhender les résultats de cette étude menée par le WWF, qui définit clairement la vision de cette ONG internationale active dans la conservation, les moteurs ou causes de déforestation à travers la planète ainsi que des réponses proposées pour remédier à cette situation.

Introduisant cette séance, le chef du Département de communication chez WWF-RDC, Christian Mpassi, a noté qu’en organisant cet atelier cette ONG internationale a dit trouver important que des journalistes qui couvrent le secteur environnemental dans les différents organes de presse de Kinshasa pénètrent ce rapport publié le 13 janvier par le WWF international.  Intervenant par vidéo-conférence, le directeur national du WW-RDC, Martin Kabaluapa, a exprimé la satisfaction de cette ONG de voir les journalistes s’imprégner des contenus de ce rapport. Notant que les données relevées dans ce rapport démontrent que la forêt est menacée dans le monde, particulièrement dans les zones tropicales et subtropicales, le directeur national du WWF-RDC a dit attendre des participants à cet atelier et à tous les journalistes, comme partenaires de cette ONG internationale, de vulgariser ce rapport sur la déforestation.

Entrant sur le vif du sujet, le point focal Foret du WWF-RDC, Inoussa Njumboket, a indiqué que dans ce rapport le WWF international a identifié vingt-quatre fronts de déforestation, qui représentent 43 millions d’hectares de forêt perdus au sein de ces fronts de déforestation entre 2004 et 2017. Et de noter que l’ONG internationale a identifié, parmi les moteurs de déforestation des moteurs indirects (démographiques, technologiques, politiques, économiques et environnementaux), et directs (agricultures, activités extractives, infrastructures, etc.).

Le WWF ne s’est pas limité dans le constat mais, l’ONG a également proposé des réponses ou des solutions des types territorial et sectoriel ou par matière première. Dans ces réponses, le WWF présente également des approches parmi lesquelles les droits des peuples autochtones et communautés locales, la conservation, la légalité de la production, les chaînes d’approvisionnement durable, les services environnementaux ainsi que la finance responsable. Mais, il y a aussi d’autres approches intégrées dont le REDD+, les juridictions ou territoires durables.

L’interaction produite par les exposés de ces deux experts du département de communication et du programme foret de WWF a permis une compréhension plus large de ce que ce rapport a relevé ainsi que de la vision de cette ONG, en vue de juguler cette situation décriée.

Une étude qui tombe à point nommé

Dans ce rapport, le WWF relève, en effet, la continuité de la déforestation et la dégradation des forêts, en particulier dans les zones tropicales et subtropicales. Ce, malgré les engagements de déforestation zéro pris par les gouvernements et les entreprises, et plusieurs initiatives innovantes visant à mettre fin à la déforestation.

Comme contribution, le Programme foret du WWF a mené une analyse des causes, des tendances et des réponses qui l’a conduit à produire ce rapport intitulé : « Fronts de déforestation. Moteurs et réponses dans un monde en mutation », visant à alimenter les débats sur l’efficacité des solutions actuelles et à aider le WWF à influencer les cadres politiques mondiaux sur la conservation des forêts. Ce rapport vise également, selon le WWF, à contribuer à souligner la nécessité d’un « New Deal » mondial pour la nature et les hommes, avec des objectifs clairs et ambitieux visant à mettre la planète tout entière sur la voie de la reprise d’ici 2030.

Notant que la presse était un instrument puissant de sensibilisation et d’information sur les questions environnementales, et relevant que le traitement des questions scientifiques, en général et environnementales, en particulier, peut quelquefois être ardu à mettre en œuvre ou souffrir de la concurrence d’autres sujets, le département de Communication et le programme forets de WWF-RDC se sont résolus à inviter des journalistes couvrant les sujets environnementaux pour cet atelier dont l’objectif a été de leur permettre d’être informés sur les principales conclusions de ce rapport, qui servira, en outre, à initier des conversations plus poussées sur le sujet. A la clôture de cette rencontre, les deux départements du WWF-RDC se sont dits disponibles pour répondre à des préoccupations éventuelles des journalistes qui seront suscitées par la lecture du résumé du rapport remis à chacun, ainsi qu’à fournir d’autres éléments d’information dont ces derniers pourraient avoir besoin.

Lucien Dianzenza
Légendes et crédits photo : 
Photo: la salle, lors de l'atelier/Adiac
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