RDC : des mesures conservatoires pour le gouvernement Ilunkamba

Lundi, Février 1, 2021 - 15:30

Les décisions qui rentrent dans le cadre de l’exécution des affaires courantes par le gouvernement démissionnaire s’imposent également, en plus des membres de l’équipe gouvernementale, aux directeurs des entreprises commerciales du portefeuille de l’État, aux responsables des établissements et services publics de l’État ainsi qu'aux secrétaires généraux des administrations publiques.

 

Après la démission du gouvernement Ilunkamba, plusieurs mesures de restriction viennent d’être prises par le directeur de Cabinet du chef de l’État, Guylain Nyembo. Ces décisions prises « sur instruction de la hiérarchie », comme l’indique le communiqué signé le 30 janvier 2021 par le successeur de Vital Kamerhe à la tête du cabinet de Félix Tshisekedi, rentrent dans le cadre de l’exécution des affaires courantes par le gouvernement Ilunkamba, en attendant la mise en place d’un nouveau gouvernement.

Au nombre de ces mesures, il y a notamment la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de recrutement, de nomination et de promotion du personnel à tous les niveaux ; la suspension de tout engagement, liquidation et de paiement de toutes dépenses autre que les charges du personnel ainsi que la suspension des voyages à l’extérieur du pays des membres du gouvernement et ceux de leurs cabinets.

Toutefois, le directeur de Cabinet du président de la République précise que les sorties liées à certains dossiers spécifiques avec une demande d’autorisation à examiner au cas par cas pourraient être autorisées.

Dans le cadre de l’exécution des affaires courantes, les membres du gouvernement démissionnaire sont également interdits de recourir aux opérations de cession, de transfert et d’aliénation des actifs de l’État.

Selon ce communiqué de la présidence, ces mesures s’imposent également aux directeurs des entreprises commerciales du portefeuille de l’État, aux responsables des établissements et services publics de l’État ainsi qu'aux  secrétaires généraux des administrations publiques.

Et de noter que les cas exceptionnels devront être soumis à l’appréciation et à l’autorisation préalable du chef de l’Etat, en sa qualité de garant du fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que de la continuité de l’Etat.

Lucien Dianzenza
Légendes et crédits photo : 
Photo: Sylvestre Ilunkamba et Félix Tshisekedi/DR
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