Le dernier recensement diligenté par le gouvernement de la République a permis de les identifier sur l’étendue du territoire national. Lors des journées scientifiques des hydrocarbures tenues du 28 au 29 janvier dans la capitale rd-congolaise, l’option de l’émission prochaine des appels d’offre a bien été envisagée pour booster les recettes pétrolières dans le budget de l’État.
Au total, 19 blocs pétroliers font l’objet d’une attention particulière des autorités rd-congolaises. Le ministre des Hydrocarbures, Rubens Mikindo, a évoqué leur existence en marge d’une journée exceptionnelle dédiée à son secteur. Il s’agit, a-t-il expliqué, du résultat d’un recensement réalisé dans le cadre de la revue du patrimoine pétrolier et gazier de la RDC. « Ces blocs sont répartis de la manière suivante : neuf blocs dans le bassin sédimentaire de la cuvette centrale, trois dans le bassin côtier en On Shore, quatre dans le Graben Tanganyika et trois dans le lac Kivu ».
Après avoir annoncé la bonne nouvelle, le ministre Ruben Mikindo en a profité pour évoquer les prochaines étapes, notamment l’émission prochaine des appels d’offre. Ces 19 blocs pétroliers permettront au pays non seulement d’augmenter sensiblement la production nationale des hydrocarbures, mais aussi d’améliorer la contribution de ce secteur stratégique quasi-inexploré au budget de l‘État. En 2015, le secteur pétrolier ne représentait que 4 % des revenus budgétaires et 18 % de la contribution du secteur extractif aux revenus budgétaires. Et la situation n’a pas évolué de manière à inverser les tendances au cours des dernières années. Par ailleurs, nombre d’experts déplorent de nombreux signes d’opacité et de manque de transparence dans le secteur. Ceux-ci veulent en savoir plus sur les contrats pétroliers en vigueur. Beaucoup parmi eux ne comprennent pas non plus la moyenne de production à 25 000 barils/ jour (avec des faibles variations) depuis plusieurs décennies.
Quant au ministère des Hydrocarbures, il annonce qu'il s’emploie actuellement à accélérer les travaux devant conduire à la découverte des nouveaux gisements d’hydrocarbures dans les trois bassins sédimentaires du pays. Pour rappel, le pays dispose d’importantes réserves de pétrole brut et de méthane qui pourraient être exploitées efficacement pour fournir de l’énergie ou au profit d’autres industries. Actuellement, la production se fait essentiellement en mer, sur des sites matures, mais des réserves de pétrole brut supplémentaires se trouvent dans la Cuvette centrale et au Graben Albertine pour multiplier la production nationale par dix, voire plus. Toutefois, l’un des grands défis à relever serait sans aucun doute la mise à niveau du cadre législatif afin d’attirer les investissements étrangers. Mais il s’agit d’un autre débat.