Arrivé en Egypte le 2 février 2021, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, n’a pas eu le temps de répit. Le lendemain déjà, il s’était entretenu, au palais d'El-Ittihadeya, en tête-à-tête, avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
La rencontre entre les deux chefs d’Etat aura été de plus chaleureuse. La signature de quatre contrats d’investissement d’une valeur de 416 millions de dollars américains impliquant les firmes égyptiennes au bénéfice du développement intégré de la RDC, aura constitué la substance de leurs discussions.
Faisant la restitution de leurs discussions à la presse, le président de la République, Félix Tshisekedi, s’est félicité des bons rapports qu’entretiennent la RDC et l’Egypte depuis l’époque des indépendances africaines. Il a par ailleurs mis en exergue l’ardent désir de son homologue égyptien d’aider la RDC à recouvrer la paix et la stabilité.
Il a affiché son intérêt pour l’expérience du pays d’Abdel Fattah al-Sissi qui s’est vite remis, après une vive tension sociale, de ses frictions de 2011 avec un regard tourné vers l’avenir. « C’est un modèle que je suis », a déclaré le Premier citoyen congolais qui entend engager son pays dans des projets de développement visant, en plus du désenclavement de ses provinces, l’intégration de son économie.
De la pandémie de la Covid-19, il en a aussi été question au cours du tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat, sans oublier la problématique du barrage de la Grande Renaissance en cours de construction sur l'affluent du Nil Bleu en Ethiopie. Ce méga-barrage actuellement au centre d’un conflit entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan, requiert plus que jamais l’arbitrage du président Félix-Antoine Tshisekedi qui a toujours privilégié à ce sujet, l’option du dialogue entre les trois Etats concernés. Ce dernier s’est dit optimiste pour la suite tout en espérant qu’une solution idoine sera trouvée pour permettre une cohabitation pacifique dans l’utilisation conjointe des eaux du Nil.