La prochaine séance plénière convoquée le vendredi 5 février sera consacrée à l'examen des différentes pétitions visant certains membres du bureau du Sénat.
Le vent du changement des animateurs des institutions républicaines a soufflé sur le Sénat malgré la déclaration du rapporteur de ladite chambre du Parlement appelant ses collègues au strict respect de la légalité. Contrairement à cet appel, les sénateurs ont pris part à la séance plénière du 4 février convoquée par le secrétaire général de la Chambre haute du Parlement et ont procédé à l’identification et à l’installation du bureau d’âge.
Le choix a été porté sur le sénateur Léon Mamboleo de l’Union pour la nation congolaise (UNC), parti cher à Vital Kamerhe qui aura la lourde responsabilité de conduire les travaux consacrés à l’examen des pétitions contre les différents membres du Bureau Alexis Thambwe Mwamba. Le président désigné du bureau d’âge est né en 1936 et totalise 85 ans. Il sera secondé par les deux benjamins, à savoir les sénateurs Ilanga Bakonga et Victorine Lwese.
C’est dans ce contexte que le rapporteur adjoint du Sénat, Marie-José Kamitatu Sona a déposé sa démission, ce jeudi 4 février. L’intéressée qui s’est adressée au président du Bureau d’âge du Sénat, n’évoque pas clairement le motif de sa démission. Sa démission est en soi une remise en cause de la clôture de la session extraordinaire par le président de la Chambre haute du Parlement, le mercredi 3 février dernier.
Précédemment, le secrétaire général du Sénat, Gilbert Kikudi Kongolo Ndjibu avait invité les sénateurs à la séance plénière convoquée le jeudi 4 février et consacrée à l’identification et l’installation du bureau devant statuer sur la pétition déposée contre le Bureau du Sénat dirigé par Alexis Thambwe Mwamba. Cet épisode faisait suite à la tension qui a caractérisé l’ouverture de la session extraordinaire au Sénat, le mardi 2 février.
Les initiateurs de la pétition avaient empêché la conduite des travaux par le Bureau Thambwe Mwamba, estimant que l’examen de leur pétition devait être inscrit à l’ordre du jour de la plénière et par conséquent l’installation du bureau d’âge devenait une condition sine qua non. Ce dernier était, pour les pétitionnaires, le seul compétent à examiner les différentes pétitions initiées contre quelques membres du bureau.
En réaction à la convocation de la plénière du 4 février par le secrétaire général, le bureau du Sénat, le rapporteur de la Chambre haute du Parlement, Kaumba Luenda avait estimé que la session extraordinaire ayant été clôturée après l’adoption de la loi relative à la zone de libre échange, le communiqué du secrétaire général est nul et de nul effet. « Le bureau du Sénat informe les sénateurs qui doivent veiller au strict respect de la légalité, que ledit communiqué, établi en violation des lois et règlements qui régissent notre institution, est nul et de nul effet », avait-t-il souligné.