Avec moins de 100 sites naturels et culturels, l'Afrique est le continent le moins représenté sur la liste de référence de l'Unesco qui compte plus de 1100 références à travers le monde.
Le sultanat d'Oman vient de signer un accord avec l'Unesco. Il vise à soutenir la promotion de sites dans cinq pays d'Afrique, pour leur offrir plus de chances d'être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Le sultanat d'Oman va débourser 500 mille euros pour aider les pays d'Afrique de l'Est à placer leurs sites naturels et culturels en « position favorable ». Avec trente-quatre biens matériels, cette région du continent africain figure très peu sur la liste du patrimoine mondial. C'est le cas de la Somalie. Elle n'a aucun site de référence à ce jour.
Largement sous-représentée sur le patrimoine mondial de l'Unesco, l'Afrique ne compte que 96 sites naturels et culturels, soit moins de 9% de l'ensemble des sites, contre 48% en Europe et Amérique du nord-américain et 24% en Asie-Pacifique. Des pays comme le Rwanda, le Burundi ou la Sierra Leone, par exemple, n'ont aucun bien matériel répertorié par l'Unesco. L'inscription d'un site sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco, répond à des critères précis. Le premier est que le pays concerné doit faire la demande auprès d'un comité d'experts, qui décide, par vote.
Une douzaine de sites naturels africains en péril
En reconnaissant la valeur universelle exceptionnelle d’un site, l’Unesco s’engage à le préserver et à trouver des solutions pour le protéger. Une vingtaine de biens matériels africains sont menacés pour des raisons de sécurité, de mauvaise gestion ou de braconnage. Il s’agit essentiellement de sites naturels. C'est le cas des parcs nationaux en RD Congo, au Kenya ou la réserve naturelle intégrale du mont Nimba, en Côte d’Ivoire et en Guinée.
Outre le patrimoine mondial de l'humanité, avec plus de 1100 sites à travers le monde, l'Unesco répertorie également le Patrimoine culturel immatériel ou patrimoine vivant. Il est issu de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel adoptée par l'Unesco en 2003. C'est la source principale de notre diversité culturelle. C'est aussi le cas du couscous du Maghreb, du Timkat, de la fête de l'Epiphanie, en Ethiope ou chants polyphoniques des pygmées Aka de Centrafrique. Il s'agit-là de nos pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire. Ainsi que de nos instruments, objets, artefacts sont des espaces culturels.