Paru aux éditions L'Harmattan, l'ouvrage de quatre-vingt-sept pages est une collection « Théâtres » dirigée par Jérôme Martin. Il est structuré en deux actes et dix scènes en raison de cinq scènes par acte.
Comme un livre ouvert sur les premiers pas d’une métisse née au crépuscule du XXe siècle. Voilà que deux personnages, l’un sceptique, l’autre curieux, s’en mêlent. Peut-on lire à la quatrième de couverture de cette pièce pour trois personnages.
Réagissant par la plume au seuil de son intimité, l’auteure monte sur scène. Témoigner de la vie d’une orchidée accrochée à un manguier... Se remémorer le passé peut parfois aider à affronter le futur, notamment lorsque le présent joue d’incertitudes en fêlures. Mais l’orchidée vibre en musique et livre ses vérités. Parce que cela vaut la peine, que cela en vaut le coup. Comme la vie vaut d’être vécue avant tout, écrit l’auteure.
Enracinée entre deux branches, Sur son arbre à sérénité, Déploie pétales et feuilles étanches, Aux creux palabres d'à côté "Allons enfants, belle fratrie, Le jour d'espoir est arrivé", Une fleur vous chante les harmonies, De ses racines à son duvet, Matin solaire, candide approche, « Oublions ce qui nous divise », Le temps s’étiole, s’effiloche, S’épanouir est sa devise Mixer les hymnes vient de sa sève, De l'ineffable ressenti, Que son perchoir vaut plus qu’une trêve : Par l’enfance définir l’abri, Pareille à une synérèse, Que l'on adopte d'une oreille pieuse, La symbiose de deux êtres apaise, Pour qui accepte la voir glorieuse, La fleur haute, adolescente, L’arbre nourricier, aussi la pluie, Dansent sous le vent, elle patiente, L’orchidée sait où va sa vie, écrit Valérie Sana dans son avant-propos.
« Poursuite en plongée sur moi, les deux autres dans le noir. Je me lève et m’avance sur le devant de la scène, au milieu. Je ne suis pas une étrangère, je suis Métisse ! L’un de vous aura fait de moi ce que je suis ; l’un de vous aura fait de moi qui je suis : Une hybride, une entité. Cela vaut la peine, cela en vaut le coup, car au-delà des apparences je suis 100% comme vous », peut-on également lire dans Épilogue éclairage.
Née en 1975, Valérie Sana est fonctionnaire de l’État français. Elle a découvert l’écriture tardivement. Depuis son premier ouvrage paru en 2018 aux éditions L’Harmattan, elle poursuit sa production littéraire, variant les plaisirs. Après deux romans et une nouvelle fantastique empreints tous trois de poésie, l’auteure franco-congolaise s’essaie ici au genre théâtral, sous fond de confidences, avec ce quatrième ouvrage, dont elle réserve, une fois de plus, l’intégralité de ses droits à la branche humanitaire de l’Institut Curie.
Rappelons que les droits d’auteur de ce livre sont réservés à la branche humanitaire de l’Institut Curie qui s’engage contre les cancers de l’enfant en Afrique.