Travaux publics : le Bcbtp s’allie à Nextroad

Lundi, Février 15, 2021 - 18:00

Le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Emile Ouosso, a eu le 15 février à Brazzaville, une séance de travail avec une délégation du groupe français Nextroad qui a pour mission de restructurer le Bureau de contrôle du bâtiment et des travaux publics (Bcbtp).

En date du 17 décembre dernier à Paris en France, le gouvernement a signé un protocole d’accord avec Nextroad en vue de redonner au Bcbtp ses lettres de noblesse, avec la création d’une société anonyme, régie par le droit Ohada, dotée d’un conseil d’administration.

Pour arriver à cette fin, plusieurs étapes sont à franchir dans un délai d’au moins 12 mois, a assuré Pascal Tourret, président du groupe Nextroad à l’issue de la séance de travail, avant de rappeler que ce groupe français intervient en ingénierie des infrastructures en Afrique. Présent au Bénin, ce groupe entend donner du sang neuf au laboratoire national congolais en développant cette ingénierie dans la sous-région.

Et le directeur général du Bcbtp Pierre Nkoua de signifier : « Avec toutes les difficultés économiques que traverse notre pays, les structures d’Etat subissent le coup par ricochet. Donc, le Bcbtp a aujourd’hui une trésorerie exempte. Pour suivre les évolutions du moment, c’est-à-dire être performant pour gagner des marchés, le Bcbtp a besoin non seulement de l’expertise des grands groupes comme Nextroad, mais également d’un grand appui financier pour son fonctionnement et pour se déployer avec aisance à l’intérieur du pays et au-delà de nos frontières ».

Pour que le Bcbtp soit plus performant, il sied de finaliser ce projet pour lui assurer la pérennité. « Il est dommage d’avoir un laboratoire national avec des équipements de la valeur dont il dispose et qu’il ne soit pas exploité dans toutes ses capacités. Tous les ans, la République du Congo fait des travaux d’entretien, de création des routes. Notre but est de pouvoir être capable de sécuriser un volume d’activités et assurer le rôle que doit remplir normalement un laboratoire national d’essai. Si un gouvernement dispose d’une entité dotée des équipements qui lui permettent de faire des contrôles, il n’y a pas de raison que les contrôles ne soient pas effectués par un laboratoire national. Le but c’est d’assurer la qualité des travaux », a fait savoir Pascal Tourret.

Et de poursuivre : « les travaux sont des investissements conséquents pour un Etat. Il faut s’assurer que ces travaux soient bien réalisés et que l’argent dépensé par l’Etat congolais et les bailleurs de fonds soit utilisé au maximum pour assurer la pérennité de ces ouvrages. Ce qu’on attend du gouvernement congolais, c’est juste qu’il nous précise notre feuille de route, sécurise cette feuille de route après tout ce qui est formation, équipements, nous avons la maîtrise... ».

« Ces dernières années, le Bcbtp n’était pas maître du volume d’activités qui normalement aurait pu lui permettre d’assurer le renouvellement des équipements et de former des gens. A l’heure actuelle, on a un organisme qui ne peut pas remplir la tâche comme il devrait le faire », a-t-il dit.

Après le ministère de l’Equipement et de l’Entretien routier, la même délégation a eu une séance de travail avec le ministre de l’Economie, de l'Industrie et du Portefeuille public, Gilbert Ondongo.

Josiane Mambou Loukoula
Légendes et crédits photo : 
Photo 1-2: Une vue des participants à la séance de travail
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