Le dernier communiqué de la Banque centrale du Congo (BCC) fait état de multiples entraves à la bonne évolution du processus de liquidation. En date du 30 septembre 2020, l’autorité monétaire annonce avoir procédé au retrait d’agrément de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (Biac).
La BCC a rappelé que le retrait d‘agrément de la Biac est une décision survenue après avoir « subi la mauvaise foi des actionnaires et épuisé toutes les pistes de solution pour son redressement ». La mission de liquidation a été confiée à un cabinet recruté après un appel d’offre restreint, note le document. Aujourd’hui, « les actionnaires de la Biac dissoute entravent la mission de liquidation de cette banque ».
Preuve d’une tension qui couvait depuis un certain temps, des sources proches de l’institution bancaire ont fait état récemment de l’arrivée en force d’une équipe investie comme « gestionnaire du patrimoine de la banque liquidée ». Pour certains analystes, il y aurait bien une connexion politique derrière la témérité de cette équipe. Pour sa part, la BCC en fait longuement allusion dans son communiqué en parlant de « l’installation illégale d’un expert-comptable ». Le message de la Banque centrale est sans ambiguïtés : « Les actionnaires de la Biac participent de manière active, sans aucune procédure formelle et transparente, à l’installation de Jean-Pierre Pfingu Nsuami, vice-président de l’Ordre national des experts comptables au Congo, en qualité de gestionnaire du patrimoine de la banque liquidée, rôle sans fondement légal ». Par ailleurs, elle rassure l’opinion publique de sa détermination à mettre hors d’état de nuire ce groupe qui, conclut-elle, torpille les lois de la République.