Prêtre franciscain, Jean-Claude Mulekya Kinombe présente son ouvrage, paru dans la collection religions et spiritualité de L’Harmattan, comme « une réponse critique au risque que court le christianisme congolais de devenir une “religion-miracle“ ».
"Donner la vie en abondance pour un christianisme congolais crédible" est disponible en version papier et électronique depuis le début de ce mois de février. Comme l’indique son sous-titre, le livre de 238 pages traduit la pensée de l’auteur dont la perception est « Au-delà des prétentions du christianisme exaltationiste ». Lesquelles se traduiraient par le « risque que court le christianisme congolais de devenir une « religion-miracle », sensationnelle, émotive, spectaculaire », comme souligné dans la quatrième de couverture. Et qui plus est, « dont les prédications ne tournent qu’autour d’un Dieu trop piétiste, utilitaire, thaumaturge, avocat des causes impossibles, un Dieu des solutions inespérées et perdues ». Le présent ouvrage, Jean-Claude Mulekya, religieux de l’ordre des Frères mineurs (OFM/couramment appelés franciscains), est donc « une réponse critique », la sienne, à ce possible danger.
Le docteur en Théologie fondamentale est d’avis que le christianisme de la RDC « doit réconcilier le temporel et le spirituel pour générer le christianisme du Christ donneur de la vie en abondance », en référence à l’évangile, particulièrement Jean 10,10. Et donc, soutient-il : « Sous le regard de la mémoire chrétienne et de la notion metzienne de la « réserve eschatologique », le christianisme congolais doit œuvrer pour le Règne de Dieu ». Car, poursuit-il : « Le niveau où se trouve la R.D. Congo fait qu’elle a plus besoin de justice, de paix et de développement que d’aumônes, d’assistances et d’utopies ! ». Et, pour le préfacier, Andrea Bizzozero, la part des hommes de Dieu est dans cette responsabilité qui transparaît à travers leur discours incitatif. « Aujourd’hui plus que jamais, ceux qui proclament la Parole de l’Évangile participent au devoir d’éveiller les consciences et de garder éveillé ce jugement critique qui permet d’habiter avec amour dans ce monde devenu la demeure du Dieu crucifié ». Savoir que selon l’esprit évangélique ainsi prôné l’homme collabore à l’œuvre divine dans la construction du monde et de l’histoire.