A l’occasion d’une réception accordée le 16 février au rappeur Young Ace Wayé, Prix découvertes RFI 2020, l’ambassadeur de France au Congo, François Barateau, a invité la jeunesse congolaise évoluant dans la sphère de la musique urbaine à ne pas se relâcher mais à travailler davantage pour faire valoir son talent.
Trente-six ans après que le prix n’a été remporté par un Congolais, Young Ace Wayé a fait la fierté de ses compatriotes en décembre dernier en décrochant le prestigieux sacre du Prix Découvertes RFI 2020. L’artiste doit sa victoire à l’étendue de son talent et la qualité de son single « Mbok’oyo » sorti en 2019, qui relate les faits sociaux rencontrés dans les capitales congolaises avec le but d’interpeller la conscience collective.
Pour François Barateau, ambassadeur de France au Congo, obtenir ce prix après Zao, Mav Cacharel et N’Zongo Soul, est la promesse d’un bel avenir pour la musique congolaise dont l’éclosion des artistes démontre toute la richesse, la vitalité et l’enracinement dans ses fondements et son identité.
« L’une des grandes forces de l’Afrique réside dans sa jeunesse et dans sa capacité à construire ses rêves. Quand je regarde autour de moi, comme aujourd’hui, il est difficile de dire le contraire. La jeunesse du Congo et d’Afrique, avenir du continent, sont au cœur des priorités de la France et de son action, ici à Brazzaville », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « soutenir les initiatives culturelles au Congo est un moyen de créer des passerelles, solides et durables, entre les deux pays et entre ses jeunesses, afin de leur permettre de s’enraciner conjointement dans un avenir commun ».
Dans le même contexte, le diplomate français a salué particulièrement l’action de l’Institut français du Congo (IFC) qui, au fil du temps, se mobilise pour soutenir les artistes, les aider dans la concrétisation de leurs projets et, ce faisant, contribuer de façon essentielle au développement de la scène culturelle au Congo. Tout en souhaitant que ce Prix Découvertes RFI 2020 soit pour Young Ace Wayé le début d’un long succès, il lui a remis un kit informatique composé d’un ordinateur portable et d’un smartphone.
François Barateau a, par ailleurs, réitéré la disponibilité de l’ambassade de France à soutenir le projet du développement musical de l’artiste afin de lui permettre de se faire connaitre davantage, bien au-delà du Congo, particulièrement en Afrique et en Europe.
Young Ace Wayé, quant à lui, estime que cette reconnaissance des cultures urbaines à travers la réception de ce jour à la case de Gaulle est un nouveau pas dans l’échange des cultures entre la France et le Congo qui entretiennent des liens de fraternité depuis fort longtemps. « Au regard des propos de l’ambassadeur, je peux me rassurer que mon vœu de participer de façon active au développement du Congo par ma musique sera bientôt effectif. De ce fait, je désire bénéficier de l’appui de la France à travers des échanges, formations, résidences artistiques et des participations à des festivals afin de gagner en expérience et compétences », a souhaité l’artiste, tout en remerciant ceux qui le soutiennent depuis ses débuts jusqu’à ce jour.
Notons que cette réception, en l’honneur de Young Ace Wayé, a également connu la participation de plusieurs autres artistes de la scène urbaine congolaise, tels : Nix Ozay, Biz Ice, Key Kolos, Spirita Nanda, Nestelia Forest, Mariusca Moukengue, Teddy Benzo, Kratos. Casimir Zoba dit Zao, ancien lauréat de ce prix, s’est réjoui de constater qu’il y a une belle postérité pour pérenniser le talent du Congo en matière de musique, tant sur le plan national, qu’international.