Le Comité national économique et financier du Congo (CNEF), qui s’est réuni en visioconférence, à Brazzaville le 17 février, a noté une amélioration de la situation économique nationale en rapport avec de bonnes performances attendues dans les activités non-pétrolières (+8,1%), en dépit de la contraction des activités pétrolières à -9,1%.
La courbe actuelle de l’économie est meilleure par rapport à l’année 2020, marquée par une forte baisse du taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) à -7,3%, contre -0,2% en 2019, en lien avec les contreperformances au cours de la même période du secteur pétrolier (-8,8%) après 1,4% en 2019 et non pétrolier (-6,1% contre 1,4 en 2019).
Sur le front des prix, la première réunion du CNEF, présidée par le ministre délégué en charge du Budget, Ludovic Ngatsé, a noté une absence des pressions inflationnistes, avec un taux d’inflation estimé à 0,0% en moyenne annuelle à fin 2020, contre 2,3% un an auparavant, en rapport avec l’affaiblissement de la demande intérieure et des prix internationaux.
Les membres du CNEF ont, par ailleurs, évoqué des évolutions concernant la hausse de 14,8% des crédits à l’économie en glissement annuel, le repli de 11,5% des créances impayées. Au sujet de la gestion de la dette, ils ont salué les efforts du gouvernement congolais pour l’apurement progressif de l’encours de la dette intérieure à travers le Club de Brazzaville, qui a produit un effet bénéfique immédiat sur la situation du système bancaire et sur ses capacités à soutenir le financement des activités économiques nationales.
« Le premier travail qui a été fait par le gouvernement, c’est d’assainir la situation de nos banques pour leur permettre d’être en mesure d’accorder une fois de plus de nouveaux crédits. Cela a été fait à travers le club de Brazzaville, car environ 120 milliards ont été injectés directement dans les banques pour assainir les créances en souffrance auprès des banques. Nos banques sont armées pour accompagner l’économie du pays », a fait savoir Ludovic Ngatsé.
Le gouvernement vient de lancer en janvier dernier le Fonds d’impulsion de garantie et d’accompagnement (FIGA) destiné aux entreprises locales et aux porteurs de projets. Doté de 15 milliards de FCFA, le FIGA est censé permettre aux petites entreprises qui veulent solliciter des crédits auprès des banques de se faire garantir par ce fonds qui appartient au gouvernement, de manière à développer le crédit et l’investissement de nouvelles entreprises.