L’ambassadeur italien en poste à Kinshasa, Luca Attanasio, a trouvé la mort, le 22 février, aux premières heures de la matinée dans une embuscade tendue au convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) qui le transportait.
L’incident s’est produit près de Goma (Nord-Kivu), dans le territoire de Nyiragongo, révèlent des sources concordantes qui confirment le décès par balle du diplomate italien qui a succombé de ses blessures à l’hôpital de la Monusco.
Luca Attanasio, selon maints analystes, aurait été la cible principale de cette attaque non encore revendiquée mais qui, selon toute vraisemblance, pourrait provenir des groupes armés non contrôlés qui infestent cette partie de la République. Le garde du corps du diplomate italien et ainsi que le chauffeur du PAM qui était au volant du véhicule attaqué, ont également péri à la suite de cette embuscade.
Quel message les auteurs de cet odieux assassinat ont-ils voulu faire passer à l’opinion internationale ? Nul ne le sait. Est-il que le tollé soulevé par cet énième assassinat d’un officiel étranger à l’ex-Kivu ravive de la problématique sécuritaire à l‘Est de la RDC devenue plus qu’une urgence. « Sécurité et paix doivent être assurées », a indiqué Charles Michel, le président du Conseil européen, l'institution qui regroupe les chefs d'État ou chefs de gouvernement des vingt-sept pays membres de l'Union européenne. Des réactions ne cessent d’affluer pour dénoncer cette barbarie qui ternit davantage l’image de la RDC au moment où des efforts sont consentis pour que le pays redevienne fréquentable après des années d’obscurantisme passées sous les régimes précédents.
Sophie Wilmès, la ministre fédérale belge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du commerce extérieur, et des institutions culturelles fédérales, a qualifié cet acte odieux d’une violation du droit international. « Cet acte méprisable montre la nécessité urgente de ramener la paix dans cette région. Trop de vies ont été perdues », a-t-elle déploré. Quant à Luigi Di Maio, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, il a indiqué que cet odieux assassinat ne restera jamais impuni et que tout sera fait pour que la lumière soit faite. « Deux serviteurs de l'État qui nous ont été arrachés avec violence dans l'accomplissement de leur devoir. Les circonstances de cette attaque brutale ne sont pas encore connues et aucun effort ne sera épargné pour éclairer ce qui s'est passé. Je vais rendre compte dès que possible au Parlement pour clarifier ce qui s'est passé. Aujourd’hui, l'État pleure la perte de deux de ses exemplaires enfants et se joint à leurs familles et amis et collègues », a-t-il réagi. Comme quoi, l’urgence d’assurer la paix dans l’est de la RDC devient impérieux et tout devra être mis à contribution pour l’atteinte de cette finalité.