Le film du jeune réalisateur et auteur congolais, Yohann Iwandza, fait partie des cinquante et un films qui représentent la première sélection officielle panafricaine du festival dédié à la découverte des talentueux réalisateurs et réalisatrices d’Afrique.
Réalisateur dans la production audiovisuelle pour le commercial et les projets créatifs ou cinématographiques chez Graphik’noir, Yohann Iwandza cherche à marquer son époque à travers ses œuvres. Outre « La Retombée » où il aborde l’histoire d’un nouvel employé qui entre frauduleusement dans le bureau de son patron et s’enferme à l’intérieur, Yohann a déjà réalisé un premier court métrage de huit minutes, « Le Fichier ».
Lors d’une interview de présélection avec l’équipe du Mobile film festival, il justifie le choix du thème de stress que l’on retrouve dans « La retombée » par le fait que le stress est pour lui un problème récurrent dans la vie quotidienne y compris au travail. «Les situations stressantes sont souvent la cause de défaillance de nos facultés intellectuelles face à une situation éprouvante, nous avons tendance à mieux réfléchir et faisons des choses qui peuvent nous surprendre. Je focalise beaucoup plus mes créations premièrement sur la connexion au public tant émotionnelle que visuelle à travers l’histoire, ensuite vient le timing qui est un moyen de maintenir le public toutes les minutes face à ce qui va arriver pour éradiquer l'ennui », a-t-il déclaré.
Ce film d’une minute résume bien le savoir-faire du jeune réalisateur puisque la qualité de l’image, les transitions, les effets, le suspense, le timing et la synchronisation entre le son et l’image suscitent l’admiration.
Toujours dans le cadre de son échange avec l’équipe de Mobile film festival, ce jeune qui est à la recherche d’un manager ou d’un agent souhaite organiser sa carrière. Actuellement, il s’est déjà engagé à faire un autre film qui aborde des sujets assez profonds, à savoir le pouvoir du cerveau humain. « Dans un futur éloigné, est-ce que contrôler le cerveau de quelqu’un d’autre peut avoir de l’importance en éradiquant les pensées négatives pour réduire le taux de criminalité ? Si et seulement si nos cerveaux étaient connectés les uns à travers les autres à une source informatique qui emmagasine toute notre connaissance humaine de telle sorte qu’un nouveau-né arrive déjà avec toute la connaissance de la génération précédente sans réapprendre en allant à l’école, mais continuer à développer cette connaissance à travers les âges et le temps », a-t-il signifié.
Durant ses seize années d’existence, le Mobil film festival promeut des films d’une minute en ligne d’où le slogan :1 Mobile - 1 Minute - 1 Film. Une façon d’éliminer les contraintes économiques grâce au mobile, tout en créant une forte sélectivité dans sa contrainte scénaristique, grâce au format d’une minute.
Au départ, 497 films de trente-huit pays ont été reçus mais seul cinquante et un films issus de vingt-trois pays africains sont retenus. Ces œuvres parlent en général de la condition féminine, d’écologie, des droits humains, d'histoire, de covid-19 et autres. Cinq prix sont en jeu et les heureux gagnants seront dévoilés par le jury, le 25 mars. Parmi les autres nominés, il y a le Burkinabé John Alokpa avec «Sos crypté d’une femme brisée », le Burundais Happy Mike Kwizera dans « A wrong candidate », le Camerounais Armand Fabrice Takoungang qui a été retenu grâce « Auto confinement », l’Algérien Mustapha Benghernaout avec « Je ne viendrai pas » et bien d’autres.